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Interventions sur "africain" de Jeanny Lorgeoux


5 interventions trouvées.

...arie Bockel et moi-même l’avons écrit et décrit dans notre rapport d’information, de même que le directeur général d’Expertise France, Sébastien Mosneron Dupin, est une partie de notre avenir. Sur ce continent, l’urgence rejoint l’évidence, qui rejoint le bon sens : il faut électrifier ; il faut éclairer ; il faut illuminer. Aujourd’hui, en dehors des grandes conurbations, quelque 600 millions d’Africains sont plongés dans l’obscurité dès la nuit tombée ; les transports sont freinés ; la vie des entreprises est étranglée ; la pauvreté, enfin, est désespérément prorogée. Alors que son sol et son sous-sol regorgent de richesses considérables, inexploitées ou offertes, comme dit si bien Verlaine, « au vent mauvais », l’Afrique ne connaît de développement – certes statistiquement prometteur, comme l...

Au bout du compte, devant l’explosion démographique et l’aspiration légitime à vivre dignement, d’une part, et devant l’épuisement prévisible des ressources d’origine fossile d’ici à cinquante ans et l’angoissante perspective de catastrophes dues au réchauffement, d’autre part, il s’agit de recourir à une palette concrète et pragmatique d’énergies. Je pense au pétrole et au charbon sud-africain, car la réalité l’impose, mais en capturant et en stockant le CO2, à l’hydro-électricité – des grands barrages, type Inga 3 au Congo, au sud de Kinshasa, en Guinée, en Éthiopie, au Mozambique, au Niger, à Madagascar jusqu’à la petite structure hydraulique pour éclairer les campagnes et les villages des zones rurales. Faut-il évoquer aussi ce sujet tabou, le nucléaire, énergie propre et moins chèr...

La politique africaine de la France a évolué moins vite que l'Afrique elle-même. C'est pourquoi nous proposons 70 mesures regroupées en dix priorités pour relancer une politique africaine rénovée. Pour ce faire, nous avons commencé par distinguer, comme les stoïciens le faisaient en leur temps, ce qui dépend de nous et ce que l'on ne maîtrise pas. Les facteurs qui ne peuvent pas être maîtrisés par la France sont nomb...

...e vous remercie pour votre propos, Monsieur Cambon, que je partage très largement. Cependant, un visa permanent pour les docteurs formés en France ne signifie pas une résidence dans notre pays, mais bien une possibilité d'aller et de venir librement dans le pays où l'on a obtenu son doctorat - et aussi une marque de respect envers les docteurs que nous avons formés ; c'est très important, car les Africains ressentent trop souvent que la France leur manque de respect : c'est particulièrement vrai avec la procédure de délivrance des visas. Quatre Africains diplômés de Harvard sur cinq reviennent travailler en Afrique : la fuite des cerveaux n'est pas inéluctable. La facilité d'aller et venir, en fait, facilitera les affaires, l'esprit d'entreprise entre l'Afrique et la France - n'oubliez pas que la ...

...g » se prépare - et que notre rôle, dans ces conditions, est bien d'identifier les facteurs décisifs qui nous aiderons à bâtir une France « non alignée » : c'est bien le sens du Livre blanc sur l'Afrique que nous appelons de nos voeux et qui devra nous aider à prendre la mesure des changements en cours. Sur l'architecture de la sécurité, notre idée est assez pragmatique : aujourd'hui, les Etats africains, sauf exceptions, n'ont pas les moyens d'assurer leur sécurité ; notre rôle, dès lors, peut être d'aider à sortir des crises civilo-militaires en nous appuyant sur les institutions africaines et européennes, d'où l'idée de nous caler sur les quatre pôles institutionnels africains. Enfin, je crois que l'heure n'est pas de nous focaliser sur les seuls problèmes liés à notre propre gouvernance, mai...