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Interventions sur "afrique" de Jeanny Lorgeoux


9 interventions trouvées.

Il me semble évident que, sans l'expertise et la présence de l'armée française, l'Afrique que nous aimons tant serait aujourd'hui en lambeaux. L'ONU dispose certes de forces d'interposition, mais leur utilité reste limitée. Quant à la constitution de bataillons exclusivement africains, ils n'en sont qu'à leurs linéaments. Les faits le montrent. À chaque fois que les forces françaises se retirent, la dangerosité de la situation augmente. La situation actuelle du Mali en est la preuve p...

Votre politique de développement envers l'Afrique doit impliquer davantage l'Europe - ou plutôt, les autres pays Européens doivent nous rejoindre. Cela ne nous empêchera pas de piloter telle ou telle action de coopération - celle-ci étant certes plus compliquée que ce que nous voudrions qu'elle soit, en raison de notre histoire complexe avec ces pays. Oui à une action de long terme, mais prenons en compte la réalité politique.

Avez-vous connaissance de l'expérimentation menée par l'un de vos anciens directeurs en Centrafrique : le fonds Bêkou ? Si oui, pensez-vous possible de l'étendre pour glaner des crédits supplémentaires au bénéfice de notre action publique ?

Je me réjouis de la priorité donnée à l'Afrique. La semaine prochaine, notre groupe de travail publiera son rapport : L'Afrique est l'avenir de la France. Je vous félicite pour la conférence avec les acteurs du secteur privé et d'avoir invité les Brics à la conférence des créanciers souverains. Vous posez parfaitement le problème du déliement de l'aide. Si la France joue le jeu, les Brics conditionnent souvent la leur. Est-il possible de négoc...

Madame Paugam, merci pour vos explications très pédagogiques. Le rapport prospectif que M. Bockel et moi-même avons publié sur la présence de la France dans une Afrique convoitée est une pierre de plus apportée à l'édifice. Chacun en fera son miel.

Quel est l'avenir d'AITV, agence vidéo adossée à RFO qui compte une trentaine de journalistes en Afrique et dont l'existence serait remise en question. Quelles sont les intentions de France télévisions à son égard ? Dans notre travail sur l'Afrique, nous avons considéré que tout ce qui concourt à augmenter la voie de la France nous paraît aller dans le bon chemin.

La politique africaine de la France a évolué moins vite que l'Afrique elle-même. C'est pourquoi nous proposons 70 mesures regroupées en dix priorités pour relancer une politique africaine rénovée. Pour ce faire, nous avons commencé par distinguer, comme les stoïciens le faisaient en leur temps, ce qui dépend de nous et ce que l'on ne maîtrise pas. Les facteurs qui ne peuvent pas être maîtrisés par la France sont nombreux. J'en citerai quatre : l'ouverture des pays...

...lité d'aller et de venir librement dans le pays où l'on a obtenu son doctorat - et aussi une marque de respect envers les docteurs que nous avons formés ; c'est très important, car les Africains ressentent trop souvent que la France leur manque de respect : c'est particulièrement vrai avec la procédure de délivrance des visas. Quatre Africains diplômés de Harvard sur cinq reviennent travailler en Afrique : la fuite des cerveaux n'est pas inéluctable. La facilité d'aller et venir, en fait, facilitera les affaires, l'esprit d'entreprise entre l'Afrique et la France - n'oubliez pas que la première fortune africaine, celle de la famille nigériane Dougote, s'élève à quelque 113 milliards de dollars...

Je crois que nous assistons, globalement, à une bascule géostratégique du monde, qu'un nouveau « Bandung » se prépare - et que notre rôle, dans ces conditions, est bien d'identifier les facteurs décisifs qui nous aiderons à bâtir une France « non alignée » : c'est bien le sens du Livre blanc sur l'Afrique que nous appelons de nos voeux et qui devra nous aider à prendre la mesure des changements en cours. Sur l'architecture de la sécurité, notre idée est assez pragmatique : aujourd'hui, les Etats africains, sauf exceptions, n'ont pas les moyens d'assurer leur sécurité ; notre rôle, dès lors, peut être d'aider à sortir des crises civilo-militaires en nous appuyant sur les institutions africaines e...