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... volte-face, revirements et renversements d’alliances obscurcissent la lecture des conflits, de leur cause, de leur déroulement, de leurs objectifs, à telle enseigne que chacun y perd son latin. Nos alliés américains n’ont-ils pas reculé devant l’obstacle – je pense à l’utilisation par Assad de gaz toxiques, ligne rouge qu’ils avaient eux-mêmes tracée –, laissant la France aux avant-postes ? La Russie, après avoir habilement déployé un rideau de fumée diplomatique – j’entends encore les propos de son excellence Orlov –, ne s’est-elle pas lancée dans un soutien de fer et de feu à M. Bachar al-Assad ? La Turquie, pays ami, déstabilisée au-dedans, ne fait-elle pas désormais cause commune avec la Russie, pour mieux lutter contre les Kurdes, à l’intérieur et à l’extérieur, et assurer ses approvisi...
Au-delà des tumultes de l'heure, je voudrais poser une question qui ressortit au registre géopolitique, et qui interroge directement la nature de la relation entre la France et la Russie, que je pourrais caractériser, faute de mieux actuellement, par la phrase : « Je t'aime, moi non plus » ! Ma question s'adresse directement à nos excellents rapporteurs : selon eux, la Russie se cabre-t-elle par psychose obsidionale, du fait de la menace que représenterait l'OTAN sur ses frontières ? S'agit-il, de manière plus fondamentale, d'une politique de reconquête de son espace, pour repre...
Notre politique étrangère ne doit pas davantage s'aligner sur le Kremlin que sur Washington ! La Russie doit être partie prenante de toutes les discussions, notamment en Syrie ; cela ne veut pas dire que nous ne pouvons promouvoir une solution politique reposant sur le départ de Bachar el-Assad. L'alliance franco-russe chère au général de Gaulle n'empêche pas les divergences. Pour ma part, je considère cet accord comme un acte d'indépendance de la France.
Quelle est aujourd'hui l'architecture des différents services de renseignement en Russie ?
Quel bloc, selon vous, pourrait se substituer au bloc de gouvernement actuel en Syrie ? S. Exc. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie - Je ne suis pas suffisamment connaisseur de la Syrie pour vous répondre. Je pense que ce sont davantage des raisons politiques, économiques et sociales que des raisons confessionnelles qui ont poussé les gens dans la rue en Syrie.