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Interventions sur "brexit" de Joëlle Garriaud-Maylam


12 interventions trouvées.

...osse. J'ai rencontré un grand nombre de personnes et j'ai été frappée, avant et après, par cette volonté de demeurer dans l'Union européenne. J'ai également été frappée par les efforts considérables réalisés par le gouvernement britannique lors de ce référendum pour conserver l'Ecosse au sein du Royaume-Uni. Ces efforts se sont révélés très supérieurs à ceux mis en place pour le référendum sur le Brexit. Avant même le référendum de sortie de l'Union européenne, les Écossais déclaraient qu'un résultat négatif à ce référendum remettrait tout en question. Les conséquences seraient lourdes pour le Royaume-Uni s'il devenait désuni, notamment en matière de défense, compte tenu des bases installées en Ecosse. Si je ne suis pas sûre que la situation aille aussi loin en Irlande du Nord, je crois que l'Ec...

...upe de travail dès le lendemain du référendum. Je partage l'amertume de Jean Bizet. Les Britanniques n'ont pas fait tout ce qu'ils pouvaient pour empêcher ce désastre. Alors que les Anglais avaient employé les grands moyens pour convaincre les Ecossais de rester dans le Royaume-Uni lors du référendum de 2014 sur l'indépendance, les efforts déployés pour convaincre les électeurs de voter contre le Brexit ont été beaucoup plus limités. En vérité, les hauts responsables ne croyaient pas à la possibilité d'une victoire du Brexit. De plus, si tous les ressortissants britanniques vivant hors du Royaume-Uni avaient pu voter, le résultat aurait été différent. Il y a eu beaucoup d'arrogance, voire de sabotage, car de multiples industriels influents au Royaume-Uni sont très liés aux États-Unis ou à l'Aust...

... « lobbying » pour que les ressortissants européens de Grande-Bretagne soient associés, ce qui n'a pas été le cas, de la même manière que les Britanniques vivant en Europe n'ont pas été associés non plus. Je suis persuadée que s'il y avait un nouveau référendum, bien précis, sur des questions fermées, on pourrait avoir un autre résultat. D'autant que le public britannique, même s'il en a assez du Brexit et qu'il souhaite que cela se termine, avec cette nouvelle classe d'âge et une meilleure information, pourrait voter pour un autre résultat, car les Remainers seraient moins arrogants. La veille du référendum, j'interrogeais le Ministre des affaires européennes britannique à l'ambassade de Grande-Bretagne, qui disait de ne pas s'inquiéter, que le résultat ne serait pas aussi bon que celui attendu...

Merci pour votre engagement et votre lucidité quand vous parlez des échecs de l'Union européenne en matière de communication. Merci aussi pour votre volontarisme que nous partageons, puisque nous souhaitons réformer l'Europe pour qu'elle s'adapte aux défis de demain, et en particulier à ceux portés par le Brexit. L'éventuel report d'une année ne manque pas d'inquiéter, en particulier au Royaume-Uni. Une étude du cercle d'Outre-Manche a montré que si 31 % des entreprises ne croyaient pas au no deal, 42 % ne voulaient plus investir au Royaume-Uni. L'incertitude pèse sur quasiment toutes les entreprises. En tant que responsable industriel, sans langue de bois, pensez-vous que ce report est une mauvaise solu...

Je suis admirative de votre action et inquiète de la situation. Je suis élue des Français établis hors de France depuis près de trente ans. Je partage vos remarques sur l'influence de la presse dans le débat sur le Brexit et le déroulement des négociations. Je suis également sceptique sur un second référendum, l'expérience nous a montré que les sondages en la matière étaient souvent éloignés des résultats. Je sens aujourd'hui chez vos compatriotes une vraie exaspération, y compris chez les partisans du maintien et j'ai peur que, dans ces conditions, une sortie sans accord puisse apparaître comme la solution pour d...

...rd, en tant que sénatrice des Français établis hors de France, mais surtout en tant que résidente française au Royaume-Uni, épouse d’un ressortissant britannique depuis près de trente-cinq ans, élue des Français du Royaume-Uni et d’Irlande depuis trente ans, à mes compatriotes vivant au Royaume-Uni, ainsi qu’aux quelque 300 000 Britanniques résidant en France, que le risque aujourd’hui avéré d’un Brexit « dur », sans accord, plonge dans une angoisse croissante. Madame la ministre, vous avez rassuré les membres du groupe de suivi sur le retrait du Royaume-Uni et la refondation de l’Union européenne, créé sur l’initiative des présidents Jean Bizet et Christian Cambon, que je salue, en indiquant que, s’agissant des droits des ressortissants britanniques en France, notre pays appliquerait le princi...

Je partage ce qui a été dit par Éric Bocquet. Je vis depuis trente-cinq ans au Royaume-Uni : c'est un peuple travailleur, qui sait saisir les opportunités. Même des responsables politiques pro-remain comme le directeur de Chatham House, l'Institut royal des affaires internationales, veulent aller de l'avant et sont devenus pro-Brexit. Revenir sans cesse à de Gaulle qui ne voulait pas de la Grande-Bretagne dans le marché commun revient à entretenir une atmosphère contreproductive. La presse anglaise nous a toujours été hostile : elle ne cesse d'alimenter le sentiment anti-français. Nous devons prêter attention à nos propos en tant que responsables politiques. Les choix des ressortissants français en Grande-Bretagne et brit...

...que les Britanniques sont moins inquiets qu'il n'y paraît à l'extérieur du Royaume-Uni. La situation économique du pays n'est pas si mauvaise ; en particulier, le chômage est plus faible que dans les autres États européens, notamment en France. Le directeur de Chatham House, institution dont j'ai été membre pendant des années, m'assure que, désormais, les Britanniques ont réellement envie que le Brexit ait lieu, ce qui m'a beaucoup étonnée. Vous êtes un très fin observateur du système britannique : selon vous, reste-t-il un espoir que le Brexit n'ait pas lieu ? Enfin, la question de l'Irlande du Nord est essentielle. Je connais bien ce territoire, et je n'ai pas envie de revoir ce que j'ai vu à Belfast à la fin des années quatre-vingt.

Cette question de la frontière que nous avons déjà soulevée est fondamentale. J'aimerais vous interroger sur la question de la finance et de l'attractivité de Dublin en ce secteur. Je connais plusieurs Américains qui, dans l'attente du Brexit, ont quitté Londres pour Dublin. L'Irlande bénéficiera-t-elle du Brexit sur ce plan ? Par ailleurs, est-ce que l'Irlande du Nord a les moyens de demander son indépendance, à l'image de l'Écosse ?

...ontaine, peut-être avons-nous commis l'erreur de ne pas mettre suffisamment les citoyens au coeur de cette construction européenne. Nous devons insister là-dessus : les citoyens doivent être à nouveau au coeur de l'Europe ; nous ne devons pas prendre de mesures sans penser à eux et je pense en cet instant particulièrement aux plus de trois millions d'Européens en Grande-Bretagne, très inquiets du Brexit.

... défend. Nous avons bâti et renforcé l'Union européenne sur notre défense commune. Les Britanniques et les Français ont toujours une position de pointe sur cette question. À l'époque de Mary Stuart, il y avait une citoyenneté partagée entre les Français et les Ecossais. Comment bâtir une approche commune des droits pour nos concitoyens respectifs ? Enfin, Gerry Adams a clairement dit que le Brexit pourrait marquer la fin des accords de paix du Good Friday Agreement. Qu'en pensez-vous ? Lord Llewellyn. - Le Brexit va-t-il avoir lieu ? Le peuple britannique a tranché, après un long débat. Le pays va maintenant mettre en oeuvre cette décision, et faire de son mieux pour trouver un accord qui marche à la fois pour le Royaume-Uni et pour ses partenaires de l'Union européenne. Le 7 décembre, le...

Le camp du remain avait prophétisé des catastrophes économiques à la Grande Bretagne en cas de victoire du Brexit ; or elle se porte bien. Comment éviter la contagion ? Comment dégager des opportunités pour la France, que je trouve inaudible sur ce sujet ? Quelles incidences peut avoir le Brexit sur la situation en Ecosse et à Gibraltar ? Quelles opportunités présente-t-il pour la francophonie ?