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Toutefois c'est en orbite basse que l'activité spatiale a connu le développement le plus spectaculaire, comme le montre le graphique suivant. L'axe des abscisses retrace l'altitude (en kilomètres) et l'axe des ordonnées le nombre de satellites. Cette surpopulation, d'origine récente, est due à la multiplication des lancements de satellites par Starlink, l'entreprise d'Elon Musk. L'année 2023 a marqué un pic très notable et l'activité n'est pas près de s'arrêter. L'encombrement spatial présente plusieurs effets négatifs. D'abord, il perturbe l'observation astronomique. Deux membres de l'Académie des sciences, François Baccelli et Je...
...scientifique de l'Office, nous n'avons pas pu aborder ces questions, qui restent ouvertes. Elles méritent cependant à nos yeux d'être traitées rapidement, car les choses évoluent très vite. Dans le cadre de l'élaboration de cette note scientifique, nous avons auditionné le général Adam, commandant de l'espace. Compte tenu du coût des lancements, on installe souvent des modules militaires sur des satellites civils et inversement. Dans un contexte de guerre, comme celui entre la Russie et l'Ukraine, un module militaire peut attirer l'attention sur un satellite civil, au risque de le mettre en péril. Tous ces éléments plaident en faveur de la poursuite des travaux de l'Office sur le triple plan de la théorie économique, de l'approche institutionnelle et des moyens scientifiques civils et militaires ...
Les États-Unis sont le pays qui tient l'inventaire le plus à jour et ils ont de bons échanges avec la France et l'Europe. Si nous avons besoin d'information sur l'existence de tel ou tel satellite, nous l'obtenons bien plus facilement d'eux que d'autres pays. Une harmonisation est nécessaire, mais il est malaisé de demander à tous les pays de faire preuve d'une réelle transparence sur leur politique spatiale. En matière de défense, l'encombrement de l'espace et la maîtrise des satellites, donc de l'inventaire, nous intéressent au premier chef. Il est nécessaire de connaître le nombre de s...
Difficiles à chiffrer au dollar près, les investissements destinés à éviter les collisions sont de deux ordres. Les premiers concernent l'évitement. On sait modifier la trajectoire de satellites actifs qui jouent encore le rôle pour lequel ils ont été envoyés dans l'espace. On réalise ce suivi grâce à des moyens de visualisation, comme des radars. Le système français GRAVES (Grand réseau adapté à la veille spatiale) fonctionne bien mais il est vieillissant, et il faudra investir dans les moyens de visualisation dans l'espace pour modifier la trajectoire des satellites qui risquent d'ent...
...r bonne conscience. C'est comme si, sur Terre, il n'y avait aucune obligation de dépôt d'ordures ménagères. Tant qu'on vous laisse faire, pourquoi être vertueux, pourquoi faire du tri, pourquoi valoriser les déchets ? Cela entraîne des surcoûts. Il faut lancer des programmes de recherche sur la meilleure solution d'interception. Or cela présente des risques, même à l'aide d'un robot, car les deux satellites doivent évoluer à la même vitesse. Toutefois, celui qui n'a pas compris la pertinence d'agir ainsi, à la fois pour sa conscience et pour les autres, court à sa propre destruction sous l'effet du syndrome de Kessler. Ceux qui se disent « Advienne que pourra ! » pourraient voir leurs propres débris toucher leurs propres satellites. Un effort de sagesse parlementaire et même politique au niveau eu...
Je suis favorable au recyclage dans tous les domaines, y compris pour la préservation des terres rares dans les pays en développement. Toutefois les métaux envoyés dans l'espace sont très dégradés par l'atmosphère et les composants des panneaux et des miroirs sont assez classiques. Seul le coeur du satellite peut présenter un intérêt, mais le ramener n'est actuellement pas rentable.
...té l'occasion de la première cyberattaque d'un système satellitaire, celui du réseau KA-SAT qui gérait des communications militaires ukrainiennes. Cette attaque a provoqué des dégâts collatéraux en rendant inopérants des dizaines de milliers de terminaux et 5 800 éoliennes allemandes. Comment envisagez-vous l'avenir de la communication militaire et de son niveau de confidentialité avec l'usage de satellites civils ? Comment conciliez-vous la nécessité de mutualiser les usages et une utilisation spécifique au regard des conséquences potentielles d'une cyberattaque ?