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Interventions sur "terre" de Ludovic Haye


5 interventions trouvées.

...Jean-Loup Puget, nous ont signalé ce problème qui n'est heureusement pas sans solutions. Par exemple, Starlink, alerté par l'Union astronomique internationale, a adopté pour ses satellites une peinture moins réfléchissante, qui gêne moins l'observation. Ensuite, il y a des risques accrus de rentrée incontrôlée dans l'atmosphère. Tous les objets en orbite basse finissent en effet par retomber sur Terre sans brûler entièrement : 10 % à 40 % de leur masse s'écrasent à la surface du globe. Certes, pour la rentrée dans l'atmosphère d'un satellite de 2,3 tonnes, en février 2024, l'Agence spatiale européenne (ESA) estimait le risque d'un choc sur un individu à 1 sur 100 milliards, mais l'appréhension gauloise de voir le ciel nous tomber sur la tête n'en reste pas moins fondée... Enfin, le problème l...

...combrement, mais aussi pour avoir la maîtrise des satellites déjà lancés et connaître le rôle de chacun d'entre eux. Le premier jour de la guerre en Ukraine, le satellite KA-SAT a subi une cyberattaque après qu'il est apparu que l'armée ukrainienne en utilisait une partie pour obtenir des informations sur la mobilité des troupes. On l'attribue à la Russie qui, pour ce faire, a utilisé un serveur terrestre. Si, comme le disait Jean-Luc Fugit, ce qui se passe sur Terre se joue dans l'espace, c'est l'inverse pour les cyberattaques. Une attaque par déni de service a été menée sur ce satellite pour le saturer artificiellement et le rendre ainsi inopérant. On s'en est rendu compte quand 800 éoliennes allemandes commandées par le satellite sont tombées en panne en même temps. Une activité civile a fa...

...ement le satellite avant de le remettre sur son orbite. D'un coût très élevé, l'autre investissement à prévoir est celui de l'ergol, le carburant qui permet d'envoyer des objets dans l'espace. La solution consiste à mettre au départ une quantité d'ergol un peu plus importante que nécessaire, afin qu'en fin de vie, le satellite puisse se déporter. Enfin, puisque le satellite n'est pas détruit sur Terre, soit il l'est au contact de l'atmosphère et se transforme en débris, soit il est envoyé vers des orbites cimetières. Certes, on déplace le problème, mais c'est une solution. Ces deux pistes ont un coût et les lanceurs ne sont pas prêts à les suivre. Faute de contrainte, soit vous êtes vertueux et cela vous coûte plus cher, soit vous envoyez des lanceurs sans penser aux conséquences, puisque la ...

Aujourd'hui, disons-le clairement, il n'y a aucun autre intérêt à aller rechercher des débris que celui d'avoir bonne conscience. C'est comme si, sur Terre, il n'y avait aucune obligation de dépôt d'ordures ménagères. Tant qu'on vous laisse faire, pourquoi être vertueux, pourquoi faire du tri, pourquoi valoriser les déchets ? Cela entraîne des surcoûts. Il faut lancer des programmes de recherche sur la meilleure solution d'interception. Or cela présente des risques, même à l'aide d'un robot, car les deux satellites doivent évoluer à la même vitesse....

Je suis favorable au recyclage dans tous les domaines, y compris pour la préservation des terres rares dans les pays en développement. Toutefois les métaux envoyés dans l'espace sont très dégradés par l'atmosphère et les composants des panneaux et des miroirs sont assez classiques. Seul le coeur du satellite peut présenter un intérêt, mais le ramener n'est actuellement pas rentable.