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Interventions sur "investissement" de Marie-Noëlle Lienemann


7 interventions trouvées.

...e dans la très haute technologie. Cela s'impose aussi dans toute une série de secteurs classiques. Ce saut technologique, par l'innovation, est par ailleurs nécessaire. Or la France connaît une grande dispersion des acteurs, et ce manque de visibilité entretient un doute profond sur la capacité de notre pays à se réindustrialiser. Je le déplore personnellement, car c'est de nature à décourager l'investissement d'un certain nombre de jeunes dans ces domaines essentiels. Il n'existe pas de ministère de l'industrie, puisque le ministre de l'industrie est sous la dépendance de Bercy. Historiquement, l'industrie ne se résume pas à une vision financière, même si celle-ci est évidemment essentielle. Pensez-vous qu'il faille rester sur cette sorte de dispersion générale, ou est-il nécessaire de prévoir un mei...

...opriété. Je plaide depuis des années pour un contrat global, à l'instar des organismes de foncier solidaire (OFS) : un tiers réaliserait les travaux pour le compte de la copropriété sur vingt ans, et ferait ensuite payer une redevance aux propriétaires. Les OFS ont déjà cette possibilité. Cependant, personne ne veut lancer cette expérimentation. Beaucoup de copropriétaires ne peuvent financer ces investissements, car leurs revenus sont trop modestes ou parce qu'ils sont trop âgés pour obtenir des prêts. Le rapport de la mission d'Olivier Sichel évoque très peu les copropriétés. Madame la ministre, voulez-vous lancer ces expérimentations ? Les habitations à loyer modéré (HLM) font beaucoup de rénovations énergétiques - sans MaPrimRénov', d'ailleurs -, mais l'âge des bâtiments fait que d'autres travaux, ...

Monsieur le ministre, je suis heureuse de vous entendre remettre en cause le modèle capitaliste, cela nous promet de beaux débats. Vous optez pour une politique de l'offre, par l'investissement, mais bien des économistes soulignent le problème du pouvoir d'achat, en particulier pour les ménages modestes, donc l'utilité d'une politique de relance par la demande. Les pistes ne manquent pas, par exemple l'extension de la TVA à 0 % sur tous les produits de première nécessité, une conférence sociale avec les partenaires sociaux pour définir la répartition des moyens entre investissement et p...

...s Français. Or, cette épargne est insuffisamment orientée vers les entreprises que vous représentez. Avez-vous des propositions en ce sens ? Quant au livret A : une large partie reste aux banques, sans remonter à la Caisse des dépôts, pour financer, théoriquement, les PME. Mais personne ne sait ce qu'il en est vraiment. Ne serait-il pas plus judicieux de flécher plus étroitement ces sommes vers l'investissement innovant ? Je souscris à ce que vous avez dit sur Bâle III, en rappelant que les Américains ont refusé de le mettre en oeuvre. Ces accords se fondent sur une stratégie malthusienne de l'investissement et du risque et sont un gros handicap pour nos banques. Un mot sur la banque publique d'investissement (BPI). Son intervention répond-elle à vos besoins et si non, comment pourrait-elle être améli...

...J'apprécie beaucoup ce que vous avez dit, notamment dans votre rapport, sur le hors-coût. Ne pensez-vous pas que la France ait encore beaucoup à faire dans ce domaine ? Les 35 milliards que nous avons mis dans le Cice et dans les allégements n'auraient-ils pas été mieux placés dans des stratégies de filière ? Cibler nos aides sur les bas salaires incite peu l'industrie à arbitrer en faveur de l'investissement et de la modernisation. Vous avez parlé de l'amortissement accéléré des investissements - y a-t-il d'autres formes d'aide ? Il semble notamment que manquent des crédits pour des prêts de longue durée aux entreprises. Le plan américain de relance de l'industrie manufacturière différencie les aides fiscales et sociales selon les secteurs. Ne serait-il pas possible qu'une partie au moins des aides...

...facturés ? Ramenons les choses à leur mesure : pour le sous-traitant automobile, le prix du balayeur ou de quelque autre service est « epsilonesque », comme les trois-quarts des autres services incorporés. Les Américains ont instauré des aides fiscales différenciées par secteur, dans le cadre d'un plan pour les produits manufacturés. Cela semble efficace ! Je me félicite que le Cice contribue à l'investissement. L'industrie française a d'abord besoin d'aide à l'investissement et à la production, par exemple pour rattraper son retard de robotisation par rapport à l'Allemagne. Quels outils aideraient à l'intensification et la modernisation de l'outil, ainsi qu'à l'investissement ?

...es secteurs en ont-ils besoin ? En quoi une telle diminution dans la grande distribution pourrait-elle améliorer la productivité française ? J'ai critiqué le rapport Gallois sur ce point, car il faut à mon sens une sélectivité par secteurs. La modification du calcul des cotisations, par exemple, permettrait de faire payer certains secteurs plus que d'autres. Pour augmenter la productivité par l'investissement, pourquoi ne pas préférer une politique industrielle reposant sur l'intervention publique dans des secteurs hauts de gamme ? Des allégements fiscaux pour encourager la robotisation ne seraient-ils pas mieux employés ? Il existe des secteurs entiers où le chef d'entreprise n'investit pas. Et l'histoire industrielle française est marquée par les grands projets.