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Interventions sur "viol" de Martine Filleul


5 interventions trouvées.

Merci Madame la Présidente, merci à tous. Les viols et violences sexuelles sont des moyens de guerre depuis toujours, mais ils sont utilisés comme armes de guerre de manière massive dans les conflits contemporains. La prise de conscience de ce fléau remonte aux années 1990, quand l'opinion internationale a découvert les horreurs commises en ex-Yougoslavie et a eu connaissance des dimensions stratégiques du viol. Il y était utilisé de manière mas...

...avec Maurine Mercier mais les récents bombardements à Kiev ne nous permettent pas de la joindre. Nous allons tout de même diffuser son reportage, qui lui a valu cette année le prix Bayeux des correspondants de guerre dans la catégorie radio. Elle m'a demandé de vous lire un mail, très émouvant. Elle dit : « Il me tient à coeur d'ajouter que si les femmes ukrainiennes ont été et sont victimes de viol, les horreurs dont j'ai été le témoin six ans durant en Afrique du Nord sont infiniment plus alarmantes encore. Là-bas, il est plus difficile de trouver une femme migrante qui n'aurait pas été violée que l'inverse. Le viol est systématique. Les femmes sont vendues pour la prostitution forcée, torturées et tabassées. Les milices ne les laissent sortir que lorsqu'elles ont été trop violées, usées, ...

Merci beaucoup pour ce témoignage. Nous aurons peut-être l'occasion de vous redonner la parole lors d'autres tables rondes. Je laisse nos intervenantes répondre à ces remarques et questions sur deux thèmes, l'accueil et l'asile des femmes en France et la culture du viol, en période de guerre, mais aussi hors période de conflit.

...ganisations internationales en dépend et une forme de rejet vis-à-vis de ces organisations peut voir le jour dans les pays destinataires. J'ai été témoin au Burkina Faso de l'opposition à ces organisations, face à tout ce qu'elles représentent matériellement et dont manquent les autres opérateurs de terrain. En outre, je souligne le rôle de la diplomatie internationale et européenne, toutes les violences que nous dénonçons trouvant leur origine dans l'absence d'un État de droit dans ces zones. Il faut à mon sens que nous pesions afin de rétablir des États de droit. J'ai conscience que cette mission dépasse les compétences de la délégation aux droits des femmes, mais il est tout de même nécessaire que nous puissions, à l'échelle de chaque État, mener davantage d'interventions en ce sens.

Je constate une grande différence entre les régions en ce qui concerne les financements accordés aux droits des femmes. Dans les Hauts-de-France dont je suis élue, la question des femmes et du Planning familial est l'objet de toutes les économies. Les financements dédiés aux associations qui luttent contre les violences faites aux femmes subissent de fortes restrictions budgétaires. Comment contribuer à instaurer une égalité de traitement sur tout le territoire français en ce domaine ? Docteur Ghada Hatem. - Le Planning familial est un outil puissant, qu'il faut pérenniser et développer. Les Américains nous l'envient. C'est en tant que Centre de planning familial que nous avons commencé notre action.