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...eurs de l'IGESR. La réforme que vous portez n'ébranle-t-elle pas cela ? Ne remet-elle pas en cause une sorte de cursus honorum dans lequel s'inscrivent certaines inspections générales, dont celle de l'éducation nationale, bien éloignée d'autres modèles d'inspection, comme celle des finances, qui semble avoir beaucoup inspiré la réforme du Gouvernement ? Qui dit « conseil de l'ordre » dit aussi « indépendance ». Cette indépendance « régulée par le devoir », pour reprendre les mots de Ferdinand Buisson, trouve sa marque dans la possibilité de diffuser des rapports de mission, laissés à la seule décision du ministre concerné. Votre réforme n'affaiblit-elle pas cette indépendance ? Celle-ci renforce la légitimité de l'inspection auprès des professeurs ; elle est largement due à l'appartenance à un corps ...
.... Il s'agissait d'une sorte de conseil de l'ordre dans lequel les professeurs disposaient d'un recours, parce que ses membres, primus inter pares, étaient issus des professeurs agrégés. Cette inspection pilotait les réformes en faisant prévaloir la liberté pédagogique, de pair avec la loyauté envers le ministre dans l'application. C'était l'honneur de ce corps. Le président Lafon est revenu sur l'indépendance de ses membres, qui était garantie parce que l'accès à l'inspection était une fin de carrière, associée à la sagesse de ceux qui n'ont plus rien à demander pour la suite. Nous craignons que cette richesse protectrice disparaisse. Par ailleurs, les inspecteurs généraux étaient nommés par des commissions et le ministre choisissait entre quelques noms, sur la base de l'expertise ; à vous écouter, n...