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...s enjeux d'équité et d'efficacité ; - pour conforter l'acceptabilité du pacte et mieux garantir sa soutenabilité économique, il faut l'adapter en tenant compte notamment du poids croissant du patrimoine et de la complexification du cycle de vie. Le pacte intergénérationnel mis en place à la Libération est un système de solidarité organisé autour de trois générations imbriquées : les jeunes, les actifs d'âge intermédiaire et les séniors. Entre ces trois générations a lieu une redistribution largement socialisée, avec des prélèvements en grande partie assis sur le travail et concentrés sur les actifs d'âge intermédiaire, qui sont contributeurs nets, et des versements qui vont principalement vers les jeunes et les vieux, qui sont bénéficiaires nets. Cette solidarité intergénérationnelle très lar...
... chanceuses » des décennies 1940-50, qui ont bénéficié des 4P (paix, prospérité, plein-emploi et progrès), et les générations postérieures « malchanceuses ». Ils s'interrogent également sur la partialité de la gestion d'un pacte soupçonné de faire la part trop belle aux séniors actuels, comme le suggèrent l'évolution du niveau de vie des séniors ou l'alourdissement de l'effort contributif net des actifs. Longtemps synonyme de pauvreté, la vieillesse a vu en effet sa situation matérielle s'améliorer très fortement en moyenne depuis 50 ans -et c'est très bien. À partir du milieu des années 1990, le phénomène de rattrapage du niveau de vie des séniors s'est cependant mué en un autre phénomène : les séniors sont devenus la classe d'âge en moyenne la plus aisée. On est ainsi passé d'une logique de r...
...ement individuel net sur les 26-59 ans a progressé de 8 points de PIB par tête. La solidarité intergénérationnelle pèse donc clairement de plus en plus lourdement sur les âges intermédiaires. Ce constat conduit à s'interroger sur le caractère économiquement soutenable de la poursuite des tendances passées. Étant donné la faible progression de la productivité, alourdir encore la contribution des actifs risquerait de conduire au blocage de leur consommation et de leur investissement. Cela pèserait aussi sur la compétitivité du pays. Il y a donc parmi les actifs des craintes concernant un nouvel accroissement de leur contribution, craintes qui concernent tout particulièrement le financement futur de la dépendance : va-t-on les mettre encore à contribution, par exemple à travers des journées de «...
... cadre clair et protecteur à ces formes d'engagement citoyen, les valoriser pas seulement symboliquement, mais en les liant à des unités de valeur dans les parcours universitaires ou à des droits sociaux. Enfin, il me paraît nécessaire de mieux affirmer la place de la « séniorité active » dans la chaîne de la solidarité intergénérationnelle. Première piste : on pourrait mobiliser ces séniors « actifs » (pour aller vite : les 60-75 ans) dans le financement de la dépendance grâce à un système d'assurance dépendance obligatoire fondé sur le principe « le troisième âge finance le quatrième ». Les modalités précises sont à définir. Le financement de cette assurance pourrait par exemple être assis sur les flux de revenus mais aussi sur le patrimoine. Le niveau des contributions pourrait évidemment...
Je n'en suis pas sûre. De toute façon, il faut bien prendre en compte que faire peser sur les jeunes actifs des prélèvements supplémentaires est aujourd'hui très difficile étant donné que le niveau des prélèvements qui pèsent sur eux est déjà très élevé.
...leur patrimoine, par exemple grâce à des donations dont le régime serait assoupli, grâce à des dons ou des legs caritatifs, ou encore grâce à des investissements dans les fondations d'intérêt public. On peut également imaginer que les investissements dans des fonds d'investissements risqués de long terme puissent bénéficier de droits de succession allégés si les héritiers eux-mêmes conservent les actifs un certain temps. C'est donc seulement si le patrimoine est conservé jusqu'au bout malgré la facilitation des transmissions de son vivant que la surtaxe s'appliquerait. Dans cette hypothèse, il serait d'ailleurs souhaitable, dans un souci de réduction des inégalités, d'affecter les recettes de cette surtaxe à des programmes de soutien aux jeunes et à la solidarité intergénérationnelle, par exemp...