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Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, la délégation à la prospective du Sénat a adopté, le 11 octobre dernier, son rapport intitulé Inventer les solidarités de demain face à la nouvelle donne générationnelle. Quand on fait de la prospective, la question générationnelle est en effet centrale. Notre réflexion sur les solidarités intergénérationnelles nous a entraînés dans tous les champs de la vie sociale et familiale. J’évoquerai ici plutôt la question des transferts financiers, avec la réelle frustration de ne parler ni du monde du travail ni de l’éducation. Mes collègues, bien heureusement, compléteront mon propos. Le Gouvernement est représenté aujourd’hui à travers le ministère chargé des solidarités et de la santé. J’évoque donc, en ...
...ns plénières, quatorze auditions « rapporteurs », trois tables rondes réunissant neuf invités et deux visites de sites dans des écoles. Le présent rapport d'étape porte essentiellement sur le thème de l'avenir des solidarités économiques entre générations, qui est désormais bien défriché, même s'il nous reste encore à préciser les propositions. Le travail sur la dimension symbolique des relations intergénérationnelles doit en revanche encore être approfondi, même si certains enjeux et tendances apparaissent déjà clairement. Nous avons prévu de nouvelles auditions jusqu'à la fin juillet. Sur la question de l'avenir des solidarités économiques entre les générations, nos observations tiennent en trois points : - malgré les nombreux ajustements déjà opérés, les évolutions démographiques et économiques mettent à...
... comparaison des transferts nets par tête entre les classes d'âges est sans appel. Le solde des contributions et des prestations individuelles, pour chaque âge, a augmenté de 2 points de PIB par tête, en transfert net, vers les plus âgés et de 2,5 points pour les jeunes depuis 1979. À contrario, le prélèvement individuel net sur les 26-59 ans a progressé de 8 points de PIB par tête. La solidarité intergénérationnelle pèse donc clairement de plus en plus lourdement sur les âges intermédiaires. Ce constat conduit à s'interroger sur le caractère économiquement soutenable de la poursuite des tendances passées. Étant donné la faible progression de la productivité, alourdir encore la contribution des actifs risquerait de conduire au blocage de leur consommation et de leur investissement. Cela pèserait aussi sur l...
Tout à fait ! Un découpage de la vie en cinq âges laisse entrevoir quelques pistes de deals intergénérationnels gagnants. On peut penser par exemple au développement de la cohabitation intergénérationnelle. Les jeunes en phase d'entrée dans la vie adulte ont du temps mais pas de logement : ils pourraient échanger avec des séniors qui ont un logement surdimensionné et ont besoin d'assistance ou de présence. Des expériences en ce sens se développent déjà, mais pour changer d'échelle, il y a des adaptations juridiques importantes à réaliser, notamment adapter la loi de 1989 sur la location ou adapter ...
Le quatrième âge ne correspond pas à un âge précis, identique pour tous. Il correspond à la perte ou au déclin de l'autonomie. S'agissant de cette séniorité active, il faut également réfléchir aux moyens de donner un statut clair à la fonction « pivot » que les plus de 60 ans exercent de facto dans la solidarité intergénérationnelle. Si le gros des transferts financiers entre les générations pèse en effet sur les adultes d'âge intermédiaire, les jeunes séniors jouent un rôle solidaire à travers des transferts en temps, directs ou intermédiés via un engagement associatif, vers les jeunes en phase d'entrée dans la vie adulte, vers les adultes confrontés à des accidents de la vie (chômage, divorce...) et vers les séniors dépend...
... eux-mêmes conservent les actifs un certain temps. C'est donc seulement si le patrimoine est conservé jusqu'au bout malgré la facilitation des transmissions de son vivant que la surtaxe s'appliquerait. Dans cette hypothèse, il serait d'ailleurs souhaitable, dans un souci de réduction des inégalités, d'affecter les recettes de cette surtaxe à des programmes de soutien aux jeunes et à la solidarité intergénérationnelle, par exemple le financement des primo accédants, d'écoles de la deuxième chance ou de programmes de formation continue, dont les besoins vont être de plus en plus importants. Je terminerai sur les propositions en matière de patrimoine en soulignant la nécessité de moderniser le viager, en commençant par changer son nom. On peut développer les formes de viager « intermédié », où une personne ne p...