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Interventions sur "solidarité intergénérationnelle" de Nadia Sollogoub


5 interventions trouvées.

...tions imbriquées : les jeunes, les actifs d'âge intermédiaire et les séniors. Entre ces trois générations a lieu une redistribution largement socialisée, avec des prélèvements en grande partie assis sur le travail et concentrés sur les actifs d'âge intermédiaire, qui sont contributeurs nets, et des versements qui vont principalement vers les jeunes et les vieux, qui sont bénéficiaires nets. Cette solidarité intergénérationnelle très large couvre les principaux risques sociaux (maladie, vieillesse, maternité/famille, chômage, accidents du travail), l'essentiel des dépenses d'éducation, ainsi que certaines politiques ciblées, comme le logement ou la pauvreté. Ce dispositif central est complété à la marge par des transferts familiaux et patrimoniaux privés. Il est important de remarquer qu'il s'agit d'un système de solida...

...este que la comparaison des transferts nets par tête entre les classes d'âges est sans appel. Le solde des contributions et des prestations individuelles, pour chaque âge, a augmenté de 2 points de PIB par tête, en transfert net, vers les plus âgés et de 2,5 points pour les jeunes depuis 1979. À contrario, le prélèvement individuel net sur les 26-59 ans a progressé de 8 points de PIB par tête. La solidarité intergénérationnelle pèse donc clairement de plus en plus lourdement sur les âges intermédiaires. Ce constat conduit à s'interroger sur le caractère économiquement soutenable de la poursuite des tendances passées. Étant donné la faible progression de la productivité, alourdir encore la contribution des actifs risquerait de conduire au blocage de leur consommation et de leur investissement. Cela pèserait aussi sur l...

... « démocratie et générations » a exploré ce thème. Nous pourrions envisager de donner un cadre clair et protecteur à ces formes d'engagement citoyen, les valoriser pas seulement symboliquement, mais en les liant à des unités de valeur dans les parcours universitaires ou à des droits sociaux. Enfin, il me paraît nécessaire de mieux affirmer la place de la « séniorité active » dans la chaîne de la solidarité intergénérationnelle. Première piste : on pourrait mobiliser ces séniors « actifs » (pour aller vite : les 60-75 ans) dans le financement de la dépendance grâce à un système d'assurance dépendance obligatoire fondé sur le principe « le troisième âge finance le quatrième ». Les modalités précises sont à définir. Le financement de cette assurance pourrait par exemple être assis sur les flux de revenus mais aussi sur ...

Le quatrième âge ne correspond pas à un âge précis, identique pour tous. Il correspond à la perte ou au déclin de l'autonomie. S'agissant de cette séniorité active, il faut également réfléchir aux moyens de donner un statut clair à la fonction « pivot » que les plus de 60 ans exercent de facto dans la solidarité intergénérationnelle. Si le gros des transferts financiers entre les générations pèse en effet sur les adultes d'âge intermédiaire, les jeunes séniors jouent un rôle solidaire à travers des transferts en temps, directs ou intermédiés via un engagement associatif, vers les jeunes en phase d'entrée dans la vie adulte, vers les adultes confrontés à des accidents de la vie (chômage, divorce...) et vers les séniors dépend...

...s héritiers eux-mêmes conservent les actifs un certain temps. C'est donc seulement si le patrimoine est conservé jusqu'au bout malgré la facilitation des transmissions de son vivant que la surtaxe s'appliquerait. Dans cette hypothèse, il serait d'ailleurs souhaitable, dans un souci de réduction des inégalités, d'affecter les recettes de cette surtaxe à des programmes de soutien aux jeunes et à la solidarité intergénérationnelle, par exemple le financement des primo accédants, d'écoles de la deuxième chance ou de programmes de formation continue, dont les besoins vont être de plus en plus importants. Je terminerai sur les propositions en matière de patrimoine en soulignant la nécessité de moderniser le viager, en commençant par changer son nom. On peut développer les formes de viager « intermédié », où une personne ne p...