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La reconfiguration du Kurdistan irakien passe non seulement par la ressource pétrolière, mais également par le contrôle des frontières. Or si les frontières du Nord, et notamment la frontière avec la Turquie est aujourd'hui un exemple d'intégration régionale, les frontières du Sud, et notamment avec l'Iran font l'objet de nombreux trafics et de nombreux échanges plus ou moins légaux. Comment entendez-vous sécuriser ces échanges ?
... Si la pandémie n'épargne pas le Moyen-Orient, certains pays, vous l'avez souligné, devraient mieux se sortir de la crise sanitaire et économique que d'autres. C'est le cas des Émirats arabes unis, du Koweït, du Qatar ou de l'Arabie Saoudite, pays dont le niveau de dette est inférieur à 25 % du PIB et qui a la capacité de lever des centaines de milliards de dollars sur les marchés. Inversement, l'Iran ne risque-t-il pas de sortir de la crise dans une situation de faiblesse accrue ? Téhéran a d'ores et déjà fait appel aux aides du FMI, ce qui constitue une première en soixante ans. N'est-ce pas là un indicateur de grande vulnérabilité économique ? Le régime aura-t-il encore la capacité de jouer un rôle régional et international sans une rapide reprise économique de la Chine ?
À la veille de sa mort, le président yéménite Ali Abdallah Saleh avait tendu la main à Riyad, pensant pouvoir mettre fin à des années de relations conflictuelles avec l'Arabie saoudite. Comme vous l'avez rappelé, cette crise humanitaire ne peut être appréhendée en faisant abstraction des conflits régionaux, notamment le bras de fer qui oppose l'Iran à l'Arabie saoudite. Selon vous, le dossier du nucléaire iranien peut-il être un élément facilitant une solution - en intégrant éventuellement des mesures en faveur du Yémen - ou au contraire une difficulté supplémentaire en raison du récent désengagement des Américains ?