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...stesse – à l'Assemblée nationale, l'exécutif a préféré le statu quo à un risque de rejet, quitte à passer outre la volonté du Parlement. Cependant, à quelque chose malheur est bon : cette situation nous permet de juger concrètement des effets du Ceta. Quel bilan pouvons-nous en tirer ? D'abord, l'impact sur le commerce bilatéral semble positif, à l'échelon tant européen que français. Les échanges entre la France et le Canada ont ainsi progressé de 33 % entre 2017 et 2023, passant de 6 à 8 milliards d'euros. Ensuite, l'excédent commercial de certains secteurs a progressé. C'est le cas, par exemple, des boissons, en particulier les vins et spiritueux, et des produits laitiers. Ces derniers ont ainsi vu leur excédent commercial atteindre 59 millions d'euros en 2019, contre 37 millions en 2...
...rent de celles qui s'imposent à nos agriculteurs. Lors de la conférence de presse sur la situation agricole qu'il a tenue il y a tout juste un mois, le 21 février dernier, le Premier ministre a indiqué qu'il se battrait « pour le respect d'un principe simple : si c'est interdit pour nos agriculteurs, ça ne doit pas rentrer chez nous ». Dont acte ! Commençons alors par revoir les accords de libre-échange qui imposent précisément une telle forme de concurrence déloyale.
Mes chers collègues, un refus du Ceta n'est pas synonyme d'un retour au protectionnisme. Pas du tout ! Encore une fois, si le volet agricole avait été ôté de cet accord de libre-échange, notre position eût peut-être été différente.