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Interventions sur "industrie" de Pascal Savoldelli


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... Emmanuel Macron utilisait l'expression d'« économie de guerre ». À l'époque, il était inimaginable d'envisager l'envoi de troupes en Ukraine, comme d'engager la Nation dans l'ultime étape d'une escalade guerrière. C'est dans ce contexte que se manifeste la volonté des droites, à l'Assemblée nationale et au Sénat, de mobiliser l'épargne des Français et des Françaises en faveur du financement des industries de défense et d'armement. Dans notre histoire, les gouvernements ont déjà tenté de lancer des emprunts dits « patriotiques ». Financer la guerre au travers de souscriptions populaires est une vieille idée. Avant la Première Guerre mondiale, le Gouvernement mobilisa l'épargne des capitalistes afin de financer l'effort de défense, au prix, bien évidemment, d'avantages considérables. Les « bons d...

... quand il est question de notre défense et de notre souveraineté, il faut avoir un projet cohérent. Dans une économie dite « de guerre », il faut assumer de leur affecter des recettes fiscales. C'est cela, faire de la politique ! On ne peut pas le laisser au bon vouloir de tel ou tel de nos concitoyens, au hasard d'une opération sur ses livrets d'épargne, qui se dirait : « Tiens ! Finançons notre industrie d'armement ! » Est-ce vraiment cela, la souveraineté ? Troisièmement, tout le monde a rappelé que la France est le troisième exportateur d'armes. Dès lors, ce n'est pas simplement notre défense et notre souveraineté que ces produits d'épargne viendraient financer : c'est aussi la production d'armes qui pourraient bien être employées contre nous si nous devions défendre notre nation ! Enfin, je ...

...mandons que l'accès aux encours non centralisés soit réservé aux entreprises qui auraient leur siège social, ou la majorité de leurs ventes, en France ou dans l'Union européenne. Je pensais que l'on pouvait se rassembler autour de cette idée ! Tout de même, la loi de programmation militaire prévoit 413 milliards d'euros sur sept ans, dont 268 milliards d'euros d'équipement. Le problème, pour nos industries, c'est la faiblesse des carnets de commandes. Or qui va ramasser la majeure partie de ces sommes, sinon les investisseurs privés ? Ils le feront directement ou indirectement, par sous-traitance. Au-delà du débat que nous avons sur les éléments de souveraineté, on dit que l'on défend notre industrie d'armement, mais on défend surtout des intérêts privés, étrangers ; ce sont eux qui vont bénéfici...

... Citoyen et Écologiste – Kanaky s'opposera à cette proposition de loi. Au cours de ces deux heures de débat, personne, ici, et j'attends que quelqu'un me contredise, n'aura pu démontrer les besoins spécifiques des entreprises de défense en matière d'accès au crédit. Dont acte. Madame la ministre, si tel était le cas, pourquoi ne pas avoir obligé les banques à financer nos entreprises de la base industrielle et technologique de défense, plutôt que d'encourager à utiliser pour ce faire l'épargne des Français ? Du reste, dans notre opposition, nous ne sommes pas si isolés que cela. Si on ne fait pas de politique en fonction des sondages, force est de constater que les Français ont répondu à la question en s'opposant majoritairement à une telle utilisation de leur épargne. Les propositions de subst...

...nt les départements dans le dispositif ? Même s'ils n'ont pas la responsabilité du développement économique, n'oublions pas qu'ils sont des éléments fédérateurs. J'ai été président d'une agence de développement économique pendant plusieurs années et je me suis toujours heurté à la question du foncier. Je n'ai rien contre le tertiaire, mais le droit à construire pour le développement économique et industriel n'est pas le même que pour le tertiaire. Il est donc essentiel d'agir en ce sens si l'on veut mettre en place des territoires d'industrie.