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...nt pas adaptées aux risques d'État, fondamentalement différents des risques de faillite qu'assument les actionnaires d'une entreprise et qui doivent s'évaluer à long terme. Or prévaut un court-termisme procyclique hors de propos, conçu pour évaluer les risques industriels, y compris bancaires, d'autant que Bâle III change la donne. Le problème n'est pas que les marchés vendent tel actif dont la note est dégradée, mais d'abord qu'ils cessent d'acheter. Le comportement des investisseurs, assez rationnel malgré tout, a changé : ils regardent la note, non pas tous les jours, mais avant d'acheter et si celle-ci n'est pas suffisante à leurs yeux, ils n'achètent pas. Or ils doivent évaluer non un mouvement de marché, mais un risque sur la durée. Les émetteurs paient les agences de notation. Est-ce...
...les applicables aux risques industriels mais non valables pour les banques ou les États. Il y a actuellement un risque puisque chacun achète les titres des banques de son pays et de son État, les analyses permettant le rating de ces titres étant d'ailleurs particulièrement difficiles compte tenu des changements qui les affectent. Dés lors, on peut faire aux agences le reproche d'avoir décerné des notes alors qu'il existe des incertitudes. Le vrai problème de la zone euro est que les comptes publics n'y sont pas présentés de façon homogène, ce qui oblige à un gros travail de recherche que tout le monde ne fait pas. Les choses seraient bien plus simples si ces comptes étaient harmonisés. La BCE, censée contrôler les banques centrales de la zone euro, a un rôle déterminant à jouer en matière de...