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... cette crise d’une violence inouïe, les jeunes âgés de 18 ans à 24 ans constituent la principale faille de notre système de protection sociale. Et ce ne sont pas les 150 euros reçus au mois de décembre dernier qui sauraient y répondre. Face à des inégalités dramatiquement accrues par la crise, nous aurions pu et, à mon sens, nous aurions dû créer dès 2020 de nouvelles solidarités en soutenant la jeunesse. C’est ce que nous avons proposé sans succès lors de l’examen du projet de loi de finances, mais, chaque fois, nous nous sommes heurtés à la barrière idéologique du Gouvernement comme de la majorité sénatoriale. L’interview récente de Bruno Le Maire chez Jean-Jacques Bourdin est très éclairante à cet égard. Interrogé sur l’extension du RSA aux jeunes de 18 à 24 ans, le ministre répond que ceux-c...
Avec l’ensemble des parlementaires de gauche, à l’Assemblée nationale comme au Sénat, nous ne manquons pas d’idées pour lutter contre la précarité des jeunes : minimum jeunesse d’au moins 500 euros par mois, revenu de base ouvert dès 18 ans, revenu d’existence dès la naissance dont l’épargne formerait à 18 ans une dotation en capital… Est-ce que cela coûte cher ? En tout cas, moins que la baisse des impôts de production des entreprises !
Et ce ne sont pas les pistes de contribution justes qui manquent, à commencer par le rétablissement d’un impôt sur la fortune ! Avec cette proposition de loi, notre volonté est d’avancer sans délai, car nous sommes clairement dans un état d’urgence sociale. C’est la première pierre d’une politique d’aide à la jeunesse. J’en ai la conviction : si nous ne saisissons pas l’occasion d’avancer aujourd’hui, la nécessité s’imposera demain. Pourquoi attendre ?