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Interventions sur "fille" de Roland Courteau


8 interventions trouvées.

...dre de notre consultation IVG et contraception. En cas de demande d'IVG par de très jeunes femmes, nous posons toujours la question du viol ou de l'inceste et nous faisons intervenir des psychologues. En effet, lorsqu'on n'est pas formé à recueillir cette parole, il arrive que l'on pratique des IVG en occultant le fait que cette grossesse est issue d'un viol. La prise en charge de ces très jeunes filles à La Maison des femmes nous permet de leur faire rencontrer des psychologues, des assistantes sociales, des conseillères conjugales, et de mieux les accompagner. Nous réalisons également - et ce sujet me tient à coeur - des IVG tardives pour motif médico-psycho-social. La loi française offre cette opportunité. Vous savez qu'on peut interrompre une grossesse quand la vie de l'enfant à venir est ...

Merci, Madame la Présidente, pour cette présentation. J'en viens donc directement au coeur de notre rapport. Le constat, pour commencer, est unanime et partagé : dans le monde des jouets, les petits garçons et les petites filles n'évoluent pas dans un monde mixte. En effet, tant les catalogues que les magasins, où, de manière encore plus exagérée, la publicité présente des univers clairement séparés : les « petites princesses » en rose et les « super héros » en bleu, « jouent à la maman » pour les premières, sont pilotes de course ou super-guerriers pour les seconds. Soulignons dès maintenant, comme l'ont démontré le...

On retrouve les stéréotypes sexistes dans le marketing, les catalogues, la disposition de rayons jouets ciblés « filles » ou « garçons ». Selon certaines études, seulement 35 % des jouets, jeux et catalogues ne seraient pas « genrés ». Il nous a été dit que 66 % des jouets étaient « genrés » pour des raisons économiques, soit le contraire de ce que vous affirmez. Les fabricants sont-ils conscients que les stéréotypes enferment les enfants dans des champs de possibles restreints, ce qui aura des conséquences sur ...

Ce n'est qu'en 1924 que les programmes scolaires sont devenus identiques pour les filles et les garçons, et il a fallu attendre la Loi Haby de 1975 pour que la mixité soit rendue obligatoire dans tous les établissements scolaires (écoles, collèges et lycées). Le défi de l'égalité à l'école et la prise de conscience de ses enjeux est donc relativement récent. En prenant pour objet d'étude le manuel scolaire, notre délégation souhaitait approfondir sa réflexion sur les moyens de lutt...

...t de remise officielle du rapport aux membres du CSP me paraissent toutes les deux excellentes. Permettez-moi juste d'insister sur quelques points de mon rapport qui me paraissent particulièrement importants : - tout d'abord, l'idée selon laquelle la lutte contre les stéréotypes de sexe dans les manuels scolaires relève de l'intérêt général ; - également celle selon laquelle l'égalité entre les filles et les garçons est la première dimension de l'égalité des chances que l'école doit garantir aux élèves. Il me paraît important de mettre les garçons sur le même pied d'égalité que les filles. Comme vous le savez, mon combat pour la cause des femmes s'est traduit par le dépôt d'une proposition de loi en 2004, devenue la loi du 4 avril 2006 renforçant la prévention et la répression des violences...

...viers de changement dont nous disposons : faut-il et peut-on imposer des « quotas » de représentation ? Dans quelle mesure les éditeurs de manuels peuvent-ils être contraints ou incités à faire évoluer les contenus ? Quelle est la responsabilité des enseignants et peuvent-ils y apporter des modifications et, si oui, à quel moment ? Enfin, la convention interministérielle pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif, signée en 2012 pour la période 2013-2018, met l'accent sur l'importance d'intégrer des formations à l'égalité et à la déconstruction des stéréotypes dans le cahier des charges de la formation - initiale et continue - des personnels enseignants, d'éducation et d'orientation. Sur ce point, je m'adresse plus particulièrement aux de...

...us avons déposé, enfin, un amendement tendant à relever de quinze à dix-huit ans l'âge légal du mariage des femmes en France. La question ne concerne pas la seule égalité des sexes. Plus fondamentalement, une discordance profonde apparaît, aujourd'hui, entre la règle légale et la pratique sociale : l'âge du mariage est de plus en plus tardif et il n'y a pas grand sens à écrire dans la loi que les filles sont « nubiles » à quinze ans. Pour apprécier la capacité des futurs époux à contracter mariage, la maturité psychologique paraît plus significative que l'aptitude aux rapports conjugaux. La règle proposée présente également l'avantage de libérer définitivement le mariage de la pression familiale, puisque les époux seront par hypothèse majeurs ; je pense évidemment au mariage forcé. Madame la p...

...oposé d'unifier l'âge du mariage. Cette proposition avait pour objectif de poser une règle identique pour tous. Toutefois, la question ne concerne pas seulement l'égalité des sexes. Plus fondamentalement, une discordance profonde apparaît aujourd'hui entre la règle légale et la pratique sociale : l'âge du mariage étant de plus en plus tardif, il n'y a plus grand sens à écrire dans la loi que les filles sont « nubiles » à quinze ans. En réalité, pour apprécier la capacité des futurs époux à contracter mariage, la maturité psychologique paraît plus significative que l'aptitude aux rapports conjugaux. Par ailleurs, la règle proposée présente l'avantage de libérer définitivement le mariage de la pression familiale, puisque, par hypothèse, les futurs époux seront majeurs. En effet, la règle actuel...