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Interventions sur "banque" de Sophie Taillé-Polian


3 interventions trouvées.

...assumer un certain nombre d'informations transmises par l'AMF, alors même que l'on manque de vérificateurs ? Plus fondamentalement, ne serait-il pas temps de se poser la question d'une inversion de la charge de la preuve ? Madame Lemasson, vous affirmez que, dans beaucoup de situations, l'intérêt économique est évident. Je crois, en réalité, que la plaidoirie de la FBF consistant à dire que les banques paient déjà beaucoup et qu'il y a un fort enjeu de compétitivité marche très bien auprès du Gouvernement, puisque l'outil législatif que nous avions proposé a été singulièrement amoindri. Effectivement, il semble que les suites données par l'administration fiscale aient été faibles et, comme vous le disiez, nous accusons un « léger » retard pénal par rapport à l'Allemagne. Tout cela, à mon avis...

...st ce mécanisme qui a contribué à mettre la politique nationale de ce pays sous tutelle, puisqu’il fallait que le gouvernement grec consulte la Commission européenne sur chaque projet de loi, quel que soit le domaine concerné… Bref, il s’agit d’une grande réussite collective, qui reflète une image positive de ce que peut être l’Europe. Les résultats sont probants : en 2018, dix ans plus tard, la Banque mondiale a conclu que la Grèce était encore plus pauvre – et je ne vous parle même pas de la Grèce de l’après crise sanitaire… Le Mécanisme européen de stabilité, c’est la stabilité financière avant la stabilité des peuples européens. C’est un outil qui a servi à mettre en place des politiques libérales et « austéritaires ». On nous propose aujourd’hui de réformer ce mécanisme. Cette initiative...

...nologies actuelles, 15 milliards d’euros d’actions changent de mains chaque jour, contre 12 milliards d’euros en 2007. Le système bancaire n’est pas plus vertueux qu’hier, bien au contraire : il tombe plus que jamais dans des dérives qui constituent de réels dangers pour nos sociétés. Or on nous propose d’entériner ce cercle vicieux : il faudrait améliorer le MES pour renforcer la protection de banques, dont la défaillance résulte de comportements qui ne sont pas vertueux. Il faudrait ratifier cet accord, parce que les mécanismes qui ont été imposés à ces banques n’ont pas permis de nous rassurer. Pire, une crise peut toujours survenir. Par ailleurs, on nous promet un assouplissement du mécanisme, qui deviendrait moins austéritaire. Mais le nouveau dispositif est quasiment inaccessible aux pa...