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Cet échange sur les solidarités de demain arrive à un moment de crise démocratique et sociale majeure tout autant qu’inédite. Or les solidarités de demain, même s’il s’agit de la nouvelle donne générationnelle, s’inscrivent à l’évidence au cœur des nécessaires solidarités d’aujourd’hui, raison supplémentaire pour laquelle ce sujet est d’une grande actualité. Je veux tout d’abord remercier nos trois rapporteurs de la qualité de leur travail et de l’ambition de leurs propositions. Mes chers collègues, dans notre pays, 10 % de nos habitants possèdent 55 % du patrimoine national. C’est une première ...
...cette présentation très stimulante pour la réflexion. J'ai été frappé notamment par le graphique qui montre que le niveau de vie des séniors, relativement au reste de la population, est plus élevé en France que dans les pays comparables. Il est vrai que tous les séniors ne sont pas des gens aisés, mais cela n'enlève rien au constat. C'est un élément important dans la réflexion sur le partage intergénérationnel. Concernant les propositions, même si cela allonge un peu le temps d'adoption du rapport, je pense qu'il serait intéressant que nous puissions procéder à un examen en deux temps, afin que le rapport final intègre pleinement nos échanges au sein de la délégation et comporte des propositions de bon sens et consensuelles.
J'aime cette citation de Socrate, car elle nous ramène à la réalité des générations depuis des milliers d'années. Si vous aviez posé la question de la légitimité du blocage d'établissements scolaires aux lycéens de 1968, ils auraient donné la même réponse que les jeunes de 2018. Cependant, l'évolution par rapport au lien familial est différente. Aujourd'hui, nous constatons un changement important des solidarités familiales du fait des conditions sociales d'existence qui ont év...
...ditionnelles. En outre, les inégalités patrimoniales deviennent plus importantes que les inégalités de revenu. Ainsi, comment pouvons-nous améliorer cette situation ? Des efforts doivent être effectués par les individus qui disposent d'un patrimoine plus important. À partir du moment où les individus vivent plus longtemps, la donation doit être facilitée afin de soutenir l'activité économique des générations plus jeunes. Il serait ainsi intéressant de s'inspirer de l'exemple belge. Si la donation est facilitée sur le plan économique, il est nécessaire que les efforts réalisés sur les droits de succession soient plus importants pour une raison d'égalité et pour permettre de financer la dépendance. La solidarité ne s'établit pas seulement entre les jeunes générations, mais entre ceux qui possèdent le ...
La question qui se pose maintenant est : que faire ? Certaines conclusions peuvent être transpartisanes, mais d'autres relèvent du choix politique. Lorsque l'on parle de conflit intergénérationnel ou de solidarité indispensable entre les générations, il faut toujours rappeler, comme vous l'avez fait, qu'il y a aussi des retraités pauvres. Le problème le plus important est le quatrième âge dépendant : cela nous concernera dans quelques années. C'est la génération qui a vingt ou trente ans aujourd'hui qui devra la financer. C'est une injustice profonde : ces jeunes connaissent beaucoup pl...
...s, ou le fait de traiter la lutte des âges, qui règlera le problème de notre société. Bernard Arnault, me soufflait mon voisin, est retraité. Mais il y a des retraités qui, de plus en plus, vont au Secours Populaire ou aux Restos du Coeur. Donc il y a cette forme de lutte des classes, je ne trouve pas d'autre expression. Elle a toujours existé et elle existera encore, indépendamment des problèmes générationnels qui sont objectivement posés. Pour autant, je suis convaincu par ce que vous venez de dire, à savoir que nous serons probablement obligés de faire des propositions pour augmenter le temps de travail, le temps de vie active, à partir du moment où l'espérance de vie est beaucoup plus importante maintenant après l'âge de la retraite qu'il y a vingt ou trente ans. Mais on voit bien tout de suite ...
Une des grandes chances de la génération 1968 est de ne pas avoir connu la guerre. Et pour autant, les décisions des responsables politiques issus de cette génération sont assises sur le « court-termisme » le plus absolu. Pas de planification globale, de moins en moins d'aménagement du territoire, un certain intérêt pour le quatrième âge, pas encore assez poussé, mais nous y viendrons parce que ce sont les vieilles générations qui se dé...