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...érienne ». Sans doute voulait-on masquer le fratricide derrière la sémantique pour ne pas voir à quel point nous nous déchirions avec un pays qui a partagé notre destin national pendant près de 150 ans et qui est, de toute façon, notre voisin. Cette guerre reste une plaie béante dans notre histoire. Nombreuses sont les familles, en France comme en Algérie, qui ont été frappées par le tragique de l’Histoire. Les événements du 17 octobre 1961 sont, sans conteste, l’un des épisodes les plus dramatiques que les circonstances de l’époque ont infligés aux Français et aux Algériens. Cet épisode n’est pas le seul. Des massacres, il y en a eu beaucoup.
...quante ans après les accords d’Évian. Toute la lumière n’a pas été faite pour permettre au deuil et au pardon de combler cette large blessure pour nos deux peuples. Sans doute faut-il laisser le temps faire son travail. Mais ce travail est-il le nôtre ? N’est-il pas plutôt, mes chers collègues, celui des historiens ? Le Parlement, bien qu’il représente le peuple français n’est pas le tribunal de l’Histoire. Je ne crois pas qu’il nous revienne de décider de ce qui devrait être retenu de notre passé. Ce travail est avant tout celui de scientifiques indépendants, dont la fonction est de nous mettre face à la réalité factuelle de l’Histoire, non devant une quelconque pulsion mémorielle. Cette justice n’est pas la nôtre, elle n’est pas de notre ressort ; du moins, pas d’une manière aussi unilatérale. M...
Voilà l’absurdité de l’histoire ! Pourquoi ne commémore-t-on pas non plus ces drames ? Qui se souvient de ces victimes ? N’ont-elles pas, elles aussi, droit au souvenir ? On ne saurait demander la reconnaissance du 17 octobre sans demander à l’Algérie de réaliser ce même travail sur elle-même. Il faut être deux pour faire une guerre, et nombreuses sont les familles, françaises et algériennes, à avoir été frappées par ce qui s’...