10 interventions trouvées.
Ce rapport est consacré à ce qu'on appelle couramment « le défi alimentaire », à l'horizon 2050. Il existe sur ce sujet de grandes prospectives dont je me suis inspiré en m'efforçant d'apporter quelque chose de nouveau. J'ai pris le parti de me situer dans la posture, la seule qui vaille, d'un abolitionniste de la faim dans le monde. Généralement, les prospectives répondent à la question de savoir si le potentiel de production agricole de la planète suffira pour satisf...
Il faut souhaiter que les biocarburants de deuxième et troisième génération arrivent bientôt sur le marché car on connaît les effets dramatiques de ceux de la première génération sur la production agricole. Les biocarburants sont apparus comme un bon moyen de diversification des ressources énergétiques, mais au détriment de cultures vivrières, avec un effet dramatique sur le défi alimentaire. C'est une litote de dire que la course aux terres a commencé. Des pays comme la Chine y sont déjà bien engagés. A ce sujet, je vous invite à consulter le rapport du centre d'analyse stratégique. Certains pays à fort potentiel comme le Brésil ou l'Argentine réagissent de façon législative aux convoitises des spéculateurs. Je comprends les angoisses du président Bourdin sur l'épuisement de la ...
Je voulais avant la fin de notre session vous donner des informations sur les travaux que je conduis sur le défi alimentaire à l'horizon 2050, d'autant plus que vient de se dérouler la réunion des ministres de l'agriculture du G20 dont la France assure la présidence. Vu de loin les termes du problème sont clairs. La demande de nourriture va augmenter. Comment faire pour que l'offre soit au niveau ? Quand je dis qu'elle va augmenter c'est à moitié vrai : en réalité la demande augmente déjà et le choix d'une échéance, 2...
La politique agricole commune (PAC) a connu bien des vicissitudes et repose sur des choix parfois très discutables comme le découplage entre les aides et la production. La PAC a assuré la satisfaction des besoins alimentaire des européens à partir d'un modèle interventionniste. Elle a été un formidable succès et l'on peut se demander si pour relever le défi alimentaire il ne faudra pas s'inspirer étroitement de la PAC. La raréfaction des surfaces agricoles sous l'effet de l'urbanisation inconsidérée est l'un des inconvénients majeurs du mitage de notre territoire qui crée bien d'autres coûts. Nous sommes insuffisam...
Les propos de Gérard Bailly illustrent la nécessité d'une approche à long terme des questions agricoles. Ils montrent également qu'il n'y a vraisemblablement pas une solution unique au défi alimentaire.
J'ai souligné l'intérêt un peu trop secondaire qu'on accorde généralement aux perspectives de la demande dans les prospectives. Le régime alimentaire est une variable qui appelle beaucoup d'attention.
...sur les stocks sera certainement difficile à mettre en oeuvre, mais il faut relever la volonté de progrès affichée par la communauté internationale. Les prix jouent évidemment un rôle dans l'adéquation de l'offre et de la demande. Pour autant, il ne faut pas mésestimer qu'un nombre considérable d'agriculteurs pratiquent une production hors marché qui contribue grandement à l'équilibre du système alimentaire. Je pense qu'une partie du problème est de savoir ce que peut devenir cette agriculture là.
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, utilisé depuis quarante ans dans de très nombreux domaines, le bisphénol A est une molécule de synthèse qui entre dans la composition de certains récipients à usage alimentaire comme les biberons, des revêtements de boîtes métalliques ou encore du petit électroménager. Produite aujourd’hui dans le monde à raison de 3 millions à 4 millions de tonnes par an, cette molécule agit comme un perturbateur endocrinien, dont les premiers effets toxiques pour la santé ont été détectés il y a plus de vingt ans déjà. Depuis lors, sa responsabilité a été mise en cause dans de nombr...
...e structure proche de celle du distilbène, produit qui, administré aux femmes enceintes dans les années soixante et soixante-dix, a été à l’origine de nombreuses malformations. Ce sont toutes ces raisons qui nous ont poussés, plusieurs de mes collègues du RDSE et moi-même, à déposer, en juillet dernier, cette proposition de loi visant à interdire le bisphénol A dans la fabrication des plastiques alimentaires, et pas seulement dans celle des biberons. D’ailleurs, je tiens à souligner, particulièrement à l’adresse de M. le rapporteur, que le bisphénol A est un perturbateur endocrinien, présent dans notre environnement depuis quelques décennies, qui peut toucher tous les nouveau- nés, qu’ils soient nourris au biberon ou pas. Aussi l’interdiction des biberons à base de bisphénol A n’est-elle pas suffis...
... parce que les dieux sont multiples et les valeurs contradictoires. C’est bien pour cette raison qu’il nous appartient aujourd’hui, mes chers collègues, de choisir en conscience. Aussi, j’en appelle à l’éthique de responsabilité de chacun d’entre vous pour que vous apportiez votre soutien à cette proposition de loi tendant à interdire la présence du bisphénol A dans la composition des plastiques alimentaires.