Les amendements de Patrick Bore pour ce dossier

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En charge de la gestion obligataire européenne chez BNP Paribas, représentant 110 milliards d'euros, je traite de comptes de clients qui ont des mandats dans tous les pays.

Les agences ont connu un grand succès. Tout le monde utilise leurs notations pour mesurer les risques. Il est vrai que les règlements internationaux ont accentué les phénomènes induits, d'autant que les intervenants sur les marchés et les investisseurs achètent des émetteurs en fonction de leur notation, sans examiner eux-mêmes les risques enco...

Nous travaillons à partir de nos recherches internes, sans reprendre directement les ratings dans la mesure où ils ne sont que coïncidents et non prédictifs, et où les conclusions que l'on en tire sont discutables dès lors que l'on sait que les agences forment leurs analyses à partir des road shows des émetteurs et qu'elles ne peuvent pas faire...

Je préconise la responsabilisation de l'investisseur, qui est aujourd'hui dans une situation assez passive, tout en sachant qu'il n'étudiera pas tous les émetteurs et procédera à un tri sélectif. Dans la mesure où il y a contradiction entre le souci de l'émetteur concentré sur le court terme et celui des investisseurs à long terme, seuls ces de...

Il y a cinq ans c'était inaudible. Reste que, si l'on avait suivi notre méthodologie, l'Italie n'aurait pas été conduite à s'endetter autant. Idem pour les ABS qui vont être ingérables. Il y aurait eu un ajustement permanent entre les spreads et le rating. Personnellement, je pensais même que, vu son niveau d'endettement, l'Italie n'entrerait...

Nous demandons plusieurs fois par an aux agences de s'expliquer sur leurs méthodes, dont nous constatons qu'elles ne sont pas stables dans le temps. Aujourd'hui, lorsque les taux d'intérêt montent, elles dégradent les États. Ce n'est pas injustifié mais elles ne le faisaient pas auparavant. Si les méthodes employées étaient stables, nous pourri...

Beaucoup de régimes de retraite ont défini des règles de risques fondées sur des modèles applicables aux risques industriels mais non valables pour les banques ou les États. Il y a actuellement un risque puisque chacun achète les titres des banques de son pays et de son État, les analyses permettant le rating de ces titres étant d'ailleurs part...

Plus il y a de concurrence entre les agences, mieux c'est. Pour autant, je ne suis pas convaincu que cela change la donne, si l'on n'a pas une norme de risque universelle. L'important c'est la méthodologie, la qualité des données surtout lorsqu'il s'agit de risques souverains.

Le nouveau mécanisme d'alerte fondé sur une dizaine de critères, dont la balance courante, apporte effectivement des critères de prévision relativement précis qui faisaient jusque lors défaut.