Les amendements de Philippe Goujon pour ce dossier

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Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, après le réquisitoire implacable, sinon caricatural, que l'on vient d'entendre, on se demande vraiment ce que M. Mélenchon et les siens ont fait pendant les vingt ans où ils gouvernaient la France ! (Applaudissements sur les travées de l'UMP.)

Votre bilan, on le voit aujourd'hui dans la rue ! Oui, la France est blessée, et elle ne se reconnaît pas dans ces rues et ces quartiers dévastés, dans ce déchaînement de violence et de haine, qui pille et qui casse. Qu'il s'agisse des débordements inexcusables, inacceptables, auxquels nous assistons depuis quelques jours en fin de manifestat...

Ne nous y trompons pas : dans un cas comme dans l'autre, nous faisons face à des individus déterminés, à des bandes structurées, ...

... à de la criminalité organisée qui ne recule devant rien pour faire régner le désordre et la violence, qu'il s'agisse de gangrener les cités par les trafics - car il y en a dans les cités, monsieur Mahéas ! -...

... et l'économie souterraine, ou bien d'attaquer et de dévaliser étudiants et commerçants sur le parcours des manifestations. Les Français attendent que les responsables de ces violences soient interpellés et sanctionnés sévèrement, car le premier devoir du Gouvernement est d'assurer la sécurité de chaque citoyen ainsi que l'intégrité de ses ...

M. Philippe Goujon. Pour ma part, je voudrais d'abord rendre hommage au courage et au sang-froid des 11 500 policiers et gendarmes mobilisés, qui appellent la plus grande reconnaissance de la nation.

À l'époque, 217 d'entre eux ont été blessés, dont 10 assez gravement. Faut-il le rappeler, les forces de l'ordre ont été la cible de tirs à balles réelles à Montfermeil, Grigny, Brest, La Courneuve et Saint-Denis. Depuis le début des manifestations, on déplore aussi 450 blessés, dont 90 pour la seule journée de jeudi, soit trois fois plus que ...

J'ai par ailleurs obtenu que le maire de Paris accorde la même prime aux militaires de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, engagés, eux aussi, en première ligne. Il nous faut aujourd'hui tirer les enseignements de ces violences et reconnaître, d'abord, qu'elles traduisent l'échec de notre modèle social et de notre modèle d'intégration. E...

Un peu de modestie, monsieur Mahéas ! Le nombre et la violence des émeutiers ne sont pas sans nous poser question. Chaque soir, des groupes de deux cents jeunes en moyenne voulaient en découdre. Qu'il s'agisse des violences dans les banlieues ou au cours des manifestations, on a assisté, sachons-le, à des schémas de guérilla urbaine. Aux Inv...

Le lien avec la criminalité de droit commun est donc clairement établi. Dans les manifestations, ces personnes viennent pour voler en étant le plus violent possible.

Qui plus est, on dénombre une forte proportion de mineurs parmi les fauteurs de troubles : selon certains, dans les manifestations, la moitié sont des mineurs. Le plus jeune qui ait été arrêté lors des violences urbaines, lors des émeutes, était âgé de 10 ans.

Il faudra donc bien réformer l'ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante. Il faudrait notamment qu'après une seule admonestation par catégorie de délits vienne aussitôt la sanction, immédiate et certaine.

Monsieur Mahéas, il n'y a pas de raison valable de refuser qu'un médecin procède au suivi de l'évolution comportementale des enfants violents, avant qu'il ne soit trop tard, ni de refuser d'introduire un policier référent dans les écoles qui le demandent, comme l'ont d'ailleurs fait vos collègues socialistes en Grande Bretagne.

Combattre les violences urbaines, c'est aussi se battre contre la délinquance au quotidien. La délinquance générale a baissé de 8 % et la délinquance de voie publique de 20 %, depuis 2002, alors qu'elle avait considérablement augmenté sous le gouvernement de Lionel Jospin.

Mais la lutte contre l'économie souterraine et les trafics en tous genres doit encore être intensifiée. L'action des groupements d'intervention régionaux, les GIR, est déterminante. Les services de renseignement doivent leur faciliter le travail, en identifiant ceux qui nuisent à la sécurité. Dans le domaine de l'interpellation, les forces mo...

Avec 5 000 à 6 000 hommes supplémentaires, il deviendrait possible de créer de véritables services spécialisés, avec des unités d'information, des îlotiers à pied, des brigades anticriminalité de nuit étoffées, et des cellules d'intervention en support, en cas de crise. Je pense également, étant donnée la situation, qu'il convient de s'interro...

Enfin, un cas nous touche particulièrement, en tant qu'élus parisiens : le quartier de la Sorbonne est interdit au public depuis plus de deux semaines ; quelle mesure d'indemnisation et de soutien d'urgence pouvez-vous prendre, monsieur le ministre, pour les commerces saccagés, pour les commerces implantés dans le périmètre qui sont privés de c...

Depuis 2002, les moyens ont été rétablis et les réformes engagées. Elles ont permis de mieux combattre la délinquance.

Paris en a bénéficié, comme d'autres villes. Des renforts sont arrivés et des unités ont été spécialisées, dans les commissariats. La compagnie de sécurisation en renfort des commissariats, l'unité mobile d'intervention et de protection, l'UMIP, pour diminuer les gardes statiques, une unité pour lutter contre la prostitution ont été mises en pl...

La police d'investigation, sans laquelle les délinquants ne sont jamais inquiétés, comme on le reprochait à la police de proximité que vous aviez créée, a été considérablement renforcée.