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M. Simon Sutour appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité sur le devenir du site de Vergèze et les inquiétudes qu'il suscite en matière d'activité et d'emploi, ce qui préoccupe les élus, les syndicalistes et la population du Gard. Des décisions lourdes de conséquences pour l'emploi et la pérennité du site de production de l'eau minérale naturelle Perrier, déclarée d'intérêt public, seraient en cours d'élaboration. L'administrateur délégué du groupe Nestlé a d'ailleurs indiqué que l'option de vendre Perrier était toujours d'actualité. Le président directeur général de Nestlé Waters France a, quant à lui, indiqué que : « L'année 2005 sera l'année d'une réorganisation globale avec pour objectif de gagner 25 à 30 % de productivité et de réaliser au moins 5 % de rentabilité sur la marque Perrier. » Cette stratégie repose sur une politique de mise en oeuvre de pré-retraites et de licenciements. Mais une autre option résiderait dans la délocalisation du site de production, y compris hors du territoire national. Le comité d'établissement de Vergèze s'est donné pour objectif de lier définitivement la marque Perrier à son bassin d'alimentation afin de protéger le site de production et les emplois. Cette démarche est soutenue par de très nombreux élus des communes du département du Gard. Il est donc impératif que les entreprises qui exploitent des produits liés à un territoire respectent l'environnement patrimonial et social. Il lui rappelle que des engagements sur la restructuration de l'usine ont été pris en préfecture du Gard, en présence du ministre de l'industrie, et que c'est sur cette base que le syndicat CGT a accepté de lever son droit d'opposition. Depuis, les tensions se multiplient entre direction et personnel, et l'épée de Damoclès de la délocalisation est régulièrement agitée par le groupe Nestlé. Il n'est pas concevable qu'un chantage soit ainsi exercé sur des salariés qui se battent tous les jours pour les intérêts de leur entreprise. Face à cette situation, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelle est la position du Gouvernement sur le projet de délocalisation du site de production de la source Perrier, et dans quelles mesures il souhaiterait soutenir le classement en appellation d'origine contrôlée de la source afin de rattacher le produit Perrier à son bassin d'alimentation et par voie de conséquence interdire sa délocalisation.
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