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M. Christian Cambon attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire sur le projet d'implantation d'un centre de rétention administrative de 140 places et d'une zone d'attente pour personnes en instance de 30 places, dans d'anciens locaux de la police nationale sur un terrain d'Aéroports de Paris situé sur le territoire de Villeneuve-Le-Roi. Le maire et conseiller général de cette commune salue l'effort du Gouvernement et notamment du ministre d'État, dans sa lutte contre l'immigration clandestine. Il comprend la nécessité d'implanter sur l'aéroport d'Orly un centre de rétention moderne disposant de larges capacités d'accueil. Il est toutefois regrettable que la préfecture ait décidé d'installer un tel équipement sur le territoire d'une commune déjà très impactée par de nombreuses contraintes. L'aéroport occupe 38% du territoire communal, sans rapporter de taxe professionnelle. Situés dans l'axe de la piste 3, les 4/5ème de la ville sont soumis aux contraintes d'urbanisme du plan d'exposition au bruit. La moitié de la ville est incluse dans le plan de prévention des risques d'inondation. Enfin, la ville accueille un site Seveso 2, situé sous la trajectoire des avions. Il est aujourd'hui nécessaire d'aménager le territoire villeneuvois dans le sens de sa valorisation et le Gouvernement s'est d'ailleurs engagé dans cette voie. L'implantation d'un centre de rétention administrative est préjudiciable au développement de la commune. L'implantation actuellement retenue n'apparaît pas comme la plus fonctionnelle. Le site choisi jouxte le quartier du Plateau, enclavé dans l'emprise aéroportuaire mais bénéficiant d'un cadre de vie résidentiel. Le centre de rétention administrative serait également voisin de la Ferme pédagogique des Meuniers qui accueille de nombreux enfants de la ville mais aussi des adolescents en réinsertion. Villeneuve-Le-Roi n'est pas le mieux placé pour un tel centre qui occasionne de nombreux déplacements, vers les consulats (pas d'accès direct et rapide vers Paris), vers le TGI de Créteil (traversée de zones urbaines denses), vers le tribunal administratif de Melun (traversée du pont de St Georges fréquemment encombré), vers les aérogares (contournement des pistes d'Orly difficile). Un autre choix est possible, moins nuisant pour les territoires environnants et plus pratique pour l'administration, à l'exemple du cœur d'Orly qui offrirait la proximité des aérogares, la liaison autoroutière vers Paris, Créteil et Melun. Une mobilisation des Villeneuvois s'est engagée depuis fin septembre et près de 2000 pétitionnaires se sont déjà manifestés. En conséquence, il lui demande, si au regard de cette expertise, il compte donner suite à ce projet alors même que d'autres sites plus adaptés, tant sur le plan administratif que technique, sont envisageables.
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