M. Guy Penne attire l'attention de M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie sur la nécessité pour la France de soutenir les initiatives pouvant encourager le développement économique des pays africains, en particulier ceux de l'Afrique subsaharienne. En effet, il apparaît que la place de l'Afrique subsaharienne dans l'économie mondiale est en régression constante. Ses exportations, qui atteignaient encore 3,3 % du total des exportations mondiales en 1980, ne représentent aujourd'hui que 1,6 % de ces dernières. On peut expliquer cette situation par la baisse régulière du prix des matières premières dont ces pays tirent les trois-quarts de leurs recettes d'exportations. La désorganisation des économies nationales et régionales dues aux conflits récurrents sont également une des causes de la dégradation de la position de l'Afrique dans le commerce mondial. Au-delà des déclarations d'intention faites en diverses occasions (sommet du développement à Johannesburg en août 2002, Sommet du G8 à Evian en juin 2003), il est nécessaire que la France manifeste une volonté véritable, assortie du lancement de projets pilotes complémentaires du NEPAD. En conséquence, il souhaite l'interroger sur les projets que la France compte développer dans les prochaines années à destination des pays africains.
La réalisation des objectifs du millénaire est aujourd'hui le cadre qui s'impose à toutes les aides au développement, bilatérales ou multilatérales, et cette réalisation passe aussi par le développement économique, sans lequel il n'y a pas de développement durable. La France poursuit cet objectif selon plusieurs voies, dont trois sont à souligner particulièrement. D'une part, l'aide au développement sera fortement renouvelée, prenant en compte à la fois la nécessité de faciliter l'intégration des économies africaines dans l'économie mondiale, la dimension multilatérale de cet effort et les premiers acquis, substantiels, du nouveau programme pour le développement économique de l'Afrique (NEPAD). L'agriculture et la sécurité alimentaire occupent évidemment une place importante dans ce dispositif, mais on y inclura aussi la fourniture de services adéquats en matière d'eau et d'énergie, et surtout l'appui au développement des petites et moyennes entreprises nationales, principales sources d'emploi et de création de richesse. On citera notamment le programme d'insertion des agricultures africaines dans l'agriculture mondiale (avec l'organisation de coopération et de développement économique OCDE et le fonds international pour le développement agricole
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