Le régime de l'avantage social vieillesse consiste, pour les caisses chargées de gérer les régimes de retraite des professionnels de santé, à financer à raison des deux tiers, les cotisations de ceux-ci à condition qu'ils soient conventionnés avec les organismes d'assurance maladie. Instauré en contrepartie des contraintes conventionnelles et de la fixation de la valeur des lettres clés, cet avantage est menacé de disparition. Or un grand nombre de professionnels de santé ont cotisé au régime ASV et craignent ne pas pouvoir bénéficier de l'allocation qui leur avait été promise. En conséquence, Mme Sylvie Desmarescaux remercie M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité de bien vouloir lui préciser si, en cas de disparition du régime, les retraités ou futurs retraités pourront compter sur le maintien du versement de l'ASV à son niveau actuel en fonction du nombre de points acquis à ce jour par chacun.
L'article 77 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2006 ouvre les voies d'une réforme des avantages complémentaires d'assurance vieillesse dits ASV. Les régimes d'ASV ont été mis en place en 1960 afin d'inciter les professionnels de santé (médecins, chirurgiens-dentistes, auxiliaires médicaux, sages-femmes et pharmaciens directeurs de laboratoire) à se conventionner. Dans cette perspective, les caisses d'assurance maladie prennent à leur charge deux tiers des cotisations des professionnels qui appliquent les tarifs conventionnels. Ces régimes ont à l'origine bénéficié de taux de rendement très importants, de sorte qu'en leur état actuel ils sont très fortement déséquilibrés. Faute de réforme, ils rencontreraient à très brève échéance de profondes difficultés financières, ce qui a été souligné par deux rapports IGAS de 2003 et 2004 et le rapport 2005 de la Cour des comptes, qui concluaient à la nécessité d'une réforme urgente. La LFSS pour 2006 ouvre les voies à une réforme de ces régimes en retenant des outils juridiques à même d'assurer l'équité entre les générations. La mise en oeuvre de cette réforme permettra ainsi de mieux maîtriser l'évolution des régimes ASV, sans remettre en cause ni leur gestion par les sections professionnelles ni la participation des caisses d'assurance maladie au paiement des cotisations, fixée depuis la loi du 13 août 2004 relative à l'assurance maladie dans le cadre des conventions médicales. La loi laisse ouverte la possibilité de fixer, après négociation avec les instances professionnelles des régimes, des modalités différentes selon les sections professionnelles concernées en faisant jouer l'un ou l'autre des paramètres, en fonction de la situation propre à chaque régime. Une large concertation sera engagée avec chacune des professions sur les paramètres de la réforme à même d'assurer la pérennité de chacun des régimes.
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