M. Roland Courteau expose à M. le ministre de la santé et de la protection sociale que 40 millions de personnes sont contaminées dans le monde chaque année. En France, près de 150 000 de nos concitoyens vivent avec le SIDA. Or, alors que 4 à 6 000 Français sont contaminés chaque année, il semble qu'un certain désintérêt entoure la progression de ce virus, tandis que l'on constate une absence d'information qui va en s'accentuant, pour le plus grand nombre, sur cette maladie. Conséquence dramatique de cette sous-information : les contaminations progressent. C'est pourquoi, il lui indique que dans le but de freiner l'avancée de cette maladie, l'une des mesures les plus efficaces pourrait consister à déclarer la lutte contre le SIDA, grande cause nationale, en 2005. Une telle décision accompagnée d'importantes campagnes de sensibilisation constituerait la base essentielle de toute politique de prévention efficace. Il lui demande donc s'il entend oeuvrer dans ce sens.
L'évolution de l'épidémie du VIH/sida en France fait l'objet d'une attention soutenue du ministre de la santé et de la protection sociale. Aussi la proposition portée par les principales associations de lutte contre le sida, et notamment ELCS, visant à faire de la lutte contre le sida la grande cause nationale pour l'année 2005 a-t-elle retenu toute son attention, tant en raison de l'importance du problème de santé publique que constitue le VIH/sida, confirmée par les récentes données épidémiologiques, que par la nécessité de continuer à relayer la mobilisation des acteurs associatifs auprès de l'opinion publique. Bien que de nombreux autres problèmes de santé publique soient potentiellement candidats à une labellisation au titre de grande cause nationale pour 2005, ou à celle de cause d'intérêt général, le ministère de la santé soutiendra la demande des associations de lutte contre le sida dans le cadre de la procédure d'instruction des dossiers en septembre 2004. Il convient de rappeler que le soutien des pouvoirs publics en matière de lutte contre le sida est constant depuis de nombreuses années et sera réaffirmé dans les années à venir. Ce soutien se traduit notamment par le maintien du niveau élevé des moyens financiers alloués par le ministère de la santé aux associations de prévention et d'aide aux malades, par la réalisation de campagnes et de documents d'information assurés par l'INPES, qui consacre une part très significative de son budget au VIH/sida, et par un engagement fort au niveau international.
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