Mme Hélène Luc attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche au sujet de l'intégration de la formation initiale des orthophonistes dans la réorganisation de l'ensemble des études de santé au sein de l'harmonisation des systèmes européens de l'enseignement supérieur. Ce projet de réforme engagé dans le cadre du LMD soulève la vive inquiétude des étudiants et des orthophonistes. Ils craignent, en effet, une véritable dévalorisation du cursus réduit à une simple licence professionnelle, soit à 180 ECTS, complétée par un master de spécialisation. Ceci pourrait entraîner de fait la suppression de certains enseignements théoriques et pratiques ainsi que la réduction du champ d'intervention des praticiens. La solution d'un seul master professionnel diplômant en orthophonie et totalisant 300 ECTS semblerait être le seul à même de répondre aux critères de compétence et de qualité de soins tout en garantissant la formation des futurs orthophonistes. Dans ces conditions, elle lui demande de reporter la réforme de cette filière et d'opérer, en étroite concertation avec les praticiens, les étudiants et les organisations représentatives de cette profession, une évaluation des besoins réels en formation initiale des étudiants.
Il a été décidé de mener une réflexion sur les modalités d'intégration des formations de santé dans le schéma LMD, qui respectent tout à la fois le caractère réglementé de ces professions et leurs spécificités. Cette réflexion embrassera aussi bien les professions médicales que le vaste domaine des métiers paramédicaux. C'est dans ce cadre que la structure, le contenu et les débouchés de la formation des orthophonistes seront examinés en concertation avec les partenaires concernés.
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