M. Roger Karoutchi interroge M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la disparition de l'éducation physique parmi les disciplines jugées fondamentales à l'éducation des jeunes dans le futur projet de loi d'orientation sur l'école. Ce futur projet de loi exclut ainsi de la culture scolaire « obligatoire » les activités aussi bien physiques, sportives, qu'artistiques. Si ce choix se confirmait, il serait constitutif d'une rupture brutale. Ce serait occulter que ces activités sont au coeur du développement personnel et de la vie des jeunes, qu'elles constituent des leviers considérables d'éducation et qu'elles participent aussi à l'harmonie de la vie de la cité. En effet l'enseignement de l'éducation physique et sportive (EPS) constitue un extraordinaire moyen d'apprentissage, du goût de l'effort, d'engagement et de dépassement de soi. Il est également pour certains un facteur de réussite et rejoint l'idée de refus d'abandonner des élèves sur le bord du chemin. Alors que l'assemblée générale de l'ONU a déclaré 2005 comme année internationale du sport et de l'éducation physique et que la France se mobilise pour les jeux Olympiques de 2012 à Paris, il souhaite savoir s'il ne serait pas judicieux d'intégrer l'EPS parmi les disciplines « obligatoires » à l'éducation des jeunes.
Le projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école ne remet pas en cause la place de l'éducation physique et sportive dans la formation des jeunes. Il n'apporte aucune modification aux articles législatifs concernant l'éducation physique et les activités physiques et sportives. L'EPS est une discipline obligatoire à l'école et au collège et le restera. Son rôle fondamental dans la formation, l'épanouissement des élèves et leur santé est explicitement rappelé dans le rapport annexé au projet de loi. En outre, l'éducation physique et sportive continuera de faire l'objet d'une évaluation au brevet et au baccalauréat.
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