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Alain Fouché
Question écrite N° 15594 au Ministère de la coopération


Encouragement de l'apprentissage du français dans les classes du secondaire à l'étranger

Question soumise le 20 janvier 2005

M. Alain Fouché attire l'attention de M. le ministre délégué à la coopération, au développement et à la francophonie sur la nécessité d'encourager l'apprentissage du français dans les classes du secondaire à l'étranger. En effet, cette lacune constitue un réel handicap pour la francophonie dont les premiers ambassadeurs doivent être les jeunes, répartis dans l'ensemble des pays francophones ou non. Alors que les établissements du réseau de l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger (AEFE) et de la mission laïque française, qui accueillent de nombreux jeunes désireux de s'initier à la culture française, constituent pour la France un bras armé puissant, l'idée de mettre en place un système de bourses francophones dans le primaire et le secondaire, financé par des fonds du Fonds multilatéral unique, et ouvert à tous les élèves non français de ces établissements, semble recueillir un écho très favorable. Il lui demande donc de bien vouloir lui préciser l'état de ses réflexions et ses intentions sur ce sujet.

Réponse émise le 24 mars 2005

L'honorable parlementaire a souhaité appeler l'attention du ministre délégué à la coopération, au développement et à la francophonie sur l'importance à ses yeux d'encourager l'apprentissage du français dans les classes du secondaire à l'étranger. Le ministre qui partage naturellement cette conviction souhaiterait apporter les informations suivantes : s'agissant de l'enseignement secondaire, il convient, en marge des établissements de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), de noter l'existence de filières bilingues dans les établissements scolaires d'environ une quarantaine de pays. Leur mission est justement de former ces 40 000 lycéens futurs « ambassadeurs » de la langue française dont le rôle décisionnel sera désormais essentiel au sein de l'Europe élargie, des pays du Proche-Orient ainsi qu'en Asie du Sud-Est. Ce sont chaque année plus de 230 000 euros qui sont affectés à partir des crédits centraux du ministère des affaires étrangères pour assurer la formation des enseignants. A ces crédits s'ajoutent les crédits des postes ainsi que les salaires des enseignants français et attachés de coopération pour le français de notre réseau d'établissements culturels. S'agissant des établissements gérés par l'AEFE et la mission laïque, il est important de noter globalement qu'environ 44 % des élèves sont français, 43 % sont des nationaux et 13 % des étrangers tiers. La décision prise au Sommet de la francophonie à Beyrouth de financer à partir du Fonds multilatéral unique des bourses scolaires pour des élèves nationaux inscrits dans les établissements de l'AEFE a été reconduite chaque année. Ces fonds étaient versés jusqu'à présent à l'AEFE par l'intermédiaire de l'Agence internationale de la francophonie (AIF). Désormais, un transfert de base sera directement opéré en direction de l'AEFE. En 2005, 1,219 592 million d'euros seront ainsi affectés à destination du fonds d'aide à la scolarisation des enfants francophones (FASEF). Ces fonds seront alors versés aux établissements afin de réduire l'écart entre les écolages requis pour les enfants français et ceux demandés aux enfants étrangers. 3 722 élèves répartis dans 40 établissements ont profité ainsi de cette aide en 2004. On notera en outre que, chaque année, nos ambassades le plus souvent en pays francophones choisissent de payer sur leurs crédits d'intervention les écolages de quelques élèves des collèges et lycées. Si cette mesure concerne un nombre limité d'élèves, elle témoigne cependant de l'attachement de nos postes à accompagner, en amont, la formation de futurs francophones. D'une manière générale, on rappellera également à l'attention de l'honorable parlementaire les politiques conduites par nos ambassades pour consolider au sein des systèmes éducatifs nationaux l'enseignement du français comme seconde langue vivante. La politique pour le français dans l'enseignement s'appuie donc, à partir et autour des établissements de l'AEFE, sur tout un ensemble d'actions diverses qui concourent à encourager l'enseignement du français dès l'enseignement secondaire et constituent ainsi un réseau francophone d'influence et de qualité.

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