Mme Muguette Dini souhaite interroger M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les fins de non-recevoir opposées de façon systématique à tout établissement de l'académie de Lyon, sollicitant la création de cours de chinois, en première ou seconde langue vivante. Alors que l'attrait de cette langue va croissant dans les classes de lycée, il est également étonnant que le rectorat de l'académie de Lyon ait décidé la suppression de l'enseignement de la langue chinoise au lycée Saint-Exupéry (90 élèves), ainsi que celle de la moitié des classes de chinois, au lycée E.-Herriot (200 élèves). Ce d'autant plus que la moitié des demandes se voient aujourd'hui opposer une réponse négative, faute de places disponibles. Ces mesures sont justifiées au nom de la priorité donnée à l'allemand (il conviendrait d'expliquer comment les lycéens étudiant le chinois dans l'académie de Lyon empêchent le développement de l'étude de l'allemand ou de toute autre langue), ainsi que par la décision de transférer les classes supprimées au lycée J.-Récamier (cet établissement n'a semble-t-il jamais demandé la création d'un enseignement de chinois....). Cela fait craindre la disparition de cet enseignement dans les établissements publics puisqu'il risque de ne rester, à terme, que deux ou trois établissements publics offrant des cours de chinois dans cette académie.... Elle lui demande donc quelles mesures il envisage de prendre pour que l'enseignement du chinois soit, à l'avenir, plus présent dans l'enseignement secondaire, plus particulièrement dans l'académie de Lyon, et ne soit pas relégué au rang de langue rare dans notre système scolaire et universitaire.
La décision de transférer, à partir de la rentrée 2005, l'enseignement du chinois en tant que troisième langue vivante en classe de seconde du lycée Saint-Exupéry, établissement qui se trouve dans le quatrième arrondissement de Lyon, vers le lycée Juliette-Récamier, qui se trouve dans le deuxième arrondissement, a été prise pour permettre de créer un pôle linguistique attractif au lycée Juliette-Récamier. Néanmoins, on ne peut pas dire qu'il y ait suppression de l'enseignement du chinois au lycée Saint-Exupéry dans la mesure où les élèves de cet établissement ayant étudié le chinois en classe de seconde en 2004-2005 seront assurés de poursuivre cet apprentissage en 2005-2006 en classe de première, et en 2006-2007 en classe de terminale. Si l'une des deux classes d'enseignement du chinois du lycée Edouard-Herriot est, elle aussi, transférée au lycée Juliette-Récamier, ce n'est que pour permettre l'accueil des élèves du secteur, conformément à la carte scolaire. Ainsi, dans l'académie de Lyon, tout élève désireux d'apprendre le chinois doit pouvoir trouver un lycée susceptible de l'accueillir. En 2004, cet enseignement était dispensé dans quatre lycées : trois lycées lyonnais et un lycée roannais. Cette année, il est proposé dans cinq lycées, à savoir les quatre précédents et le lycée Juliette-Récamier à Lyon. On peut donc se réjouir de voir que l'offre de formation en la matière est non pas restreinte mais mieux organisée.
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