M. Roland Courteau expose à M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité que lors de la phase de vinification les moûts peuvent être enrichis selon des règles bien définies, certaines régions, pouvant utiliser le saccharose, d'autres les moûts concentrés rectifiés. Or, dans l'objectif d'utiliser les excédents de la production et de garantir la traçabilité et l'origine du produit fini, il lui demande s'il ne serait pas opportun d'exiger que les procédures d'enrichissement soient exclusivement réalisés avec des moûts concentrés endogènes élaborés dans la zone de production ou en dehors de celle-ci, mais sur le territoire national !
L'attention du ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité a été appelée sur les modalités d'enrichissement des vins. La chaptalisation, traditionnelle dans nombre de terroirs français, est dûment autorisée par la réglementation européenne et française pour l'élaboration des vins de qualité dans plusieurs régions. Rien n'interdit pour autant aux viticulteurs concernés de recourir à l'enrichissement avec du moût de raisin concentré et de valoriser cette pratique auprès des consommateurs. L'usage du moût concentré peut effectivement amener certains avantages et il semble d'ailleurs se développer dans des régions où la chaptalisation est traditionnelle. Il convient d'encourager cette évolution lorsqu'elle est souhaitée par un bassin de production et que l'origine du moût concentré utilisé est locale.
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