M. Philippe Madrelle appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur la faiblesse, pour ne pas dire l'absence, de moyens aériens de défense contre l'incendie à disposition permanente du massif forestier d'Aquitaine. Il lui rappelle que le grand incendie de 1990 avait déjà mis en évidence ce manque. Devant la fragilité du massif forestier d'Aquitaine et son indispensable sauvegarde pour l'équilibre humain, écologique et économique de toute une région, il lui demande de bien vouloir lui préciser les moyens aériens de lutte contre les incendies de forêt qu'il compte mettre en oeuvre en Aquitaine pendant les périodes à hauts risques du 15 février au 15 mai et du 1er juillet au 15 septembre.
L'honorable parlementaire appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur l'utilité de procéder à la mise en place en Aquitaine de moyens aériens bombardiers d'eau du 15 février au 15 mai et du 1er juillet au 15 septembre afin d'organiser un dispositif de lutte efficace contre les incendies de forêts. Si le dispositif de secours élaboré en liaison avec les autorités en charge du dispositif opérationnel dans la zone Sud-Ouest prévoit bien le prépositionnement de moyens aériens en Aquitaine, il s'agit de périodes ciblées déterminées par une analyse circonstanciée des risques météorologiques prévus à court et moyen termes. La flotte d'avions bombardiers d'eau entre deux campagnes estivales doit faire face à des opérations de maintenance lourdes. Celles-ci ne permettent pas de systématiser le prépositionnement permanent des aéronefs. La mise en place intervient à la demande du préfet de zone Sud-Ouest auprès du centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC) du ministère de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales. Pour permettre d'appliquer rationnellement cette mesure, un partenariat a été établi avec Météo France afin de disposer d'indicateurs météorologiques adaptés. Un travail de valorisation de ces indicateurs est en cours, auquel contribuent également l'association régionale de défense des forêts contre l'incendie et les services départementaux d'incendie et de secours concernés. Cette approche circonstanciée apparaît plus pertinente que la mise en place permanente de moyens aériens. Si, en 2003, lors de la trentaine de jours durant lesquels des moyens aériens ont été pré-positionnés à Mérignac, 60 incendies ont été traités par moyens aériens, aucune demande de détachement n'avait été jugée nécessaire en 2004. En 2005, le suivi attentif de l'évolution des risques d'incendies de forêts en Aquitaine a déjà conduit à la mise en place de deux canadair CL. 415 à Bordeaux-Mérignac. Ces appareils sont intervenus à partir de cet aéroport sur des départs de feu détectés en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne.
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