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M. Yves Krattinger attire l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur le développement des études en faveur de la mise au point de microbicides anti-VIH. Plus de vingt ans après le début de la pandémie du SIDA, les femmes sont toujours obligées de compter sur la volonté de leurs partenaires masculins pour se protéger du VIH. Les microbicides correspondent à des préparations à usage vaginal ou rectal, ayant des propriétés virucides et/ou bactéricides. Ces produits inactivent les agents infectieux présents dans le sperme et dans les sécrétions cervico-vaginales, procurant ainsi une protection bidirectionnelle contre l'infection. Un microbicide pourrait donc offrir une solution efficace pour interrompre la propagation du VIH. Mais surtout, l'utilisation des microbicides présente l'avantage d'être sous le contrôle des femmes. En effet, plus de 5 000 femmes contractent quotidiennement ce syndrome mortel. En Afrique subsaharienne, les jeunes filles âgées de quinze à vingt-quatre ans ont cinq fois plus de risques de devenir séropositives que les garçons. En France, les nouvelles contaminations contractées lors de rapports hétérosexuels concernent des femmes. La recherche publique manque aujourd'hui cruellement de moyens, alors que les grands laboratoires pharmaceutiques ne s'investissent pas dans cet axe de recherche, car pas assez lucratif. Il lui demande de lui indiquer les mesures qu'il entend prendre pour favoriser le développement cette recherche.
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