M. Jean-Marc Pastor attire l'attention de Mme la ministre de la défense sur les anciens combattants d'Afrique du Nord qui s'évadèrent après avoir été faits prisonniers par l'ennemi durant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie. A l'instar des autres générations de feu, pour lesquelles la bravoure des évadés a pu être reconnue par une médaille, il lui demande si les évadés de la troisième génération de feu se verront à leur tour décerner un tel signe de reconnaissance de la nation pour leur acte courageux.
La médaille des évadés a été instituée par la loi du 20 août 1926, afin de commémorer les actes ou les tentatives d'évasion accomplis par les prisonniers de guerre au cours de la Première Guerre mondiale ou sur l'un des différents théâtres d'opérations extérieurs. Ces dispositions se sont appliquées par la suite aux évadés au titre de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre d'Indochine. Consciente des attentes légitimes des anciens combattants qui, lors de la guerre d'Algérie ou des combats en Tunisie et au Maroc, se sont évadés après avoir été faits prisonniers, la ministre de la défense a fait procéder, en relation avec le ministre délégué aux anciens combattants, à une étude préliminaire afin d'évaluer les possibilités d'attribuer cette décoration aux intéressés. L'instruction de ce dossier se poursuit en liaison avec les associations, avec la volonté de conjuguer le souhait fondé de ces combattants et le strict respect de l'égalité de traitement entre les combattants des deux guerres mondiales et de la guerre d'Indochine.
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