M. André Vézinhet indique à M. le ministre de la santé et des solidarités qu'il est saisi par des responsables d'établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux privés à but non lucratif, adhérents de la FEHAP, sur leur situation financière. Il rappelle au ministre que, pour ce qui concerne le champ sanitaire et médico-social sous la compétence de l'Etat - subvention de l'Etat et assurance maladie -, les financements ne sont pas encore attribués pour le secteur du handicap ou sont nettement insuffisants dans les autres cas. Il rappelle que les établissements de la FEHAP se sont engagés dans la mise en place des 35 heures avec pour objectif de maintenir le niveau de la qualité de la prise en charge des usagers et que, pour eux, l'absence ou l'insuffisance de financements conduirait inévitablement à réduire le volume de l'emploi, entraînant une baisse du niveau de la qualité et une réduction des effectifs, inconcevable dès lors que le développement de l'emploi est précisément la priorité. En conséquence, il lui demande s'il entend faire droit aux revendications ainsi exprimées et débloquer les financements attendus.
Les établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux privés à but non lucratif ont bénéficié durant cinq années du dispositif d'aides incitatives prévues par la loi du 13 juin 1998 d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail, en vue de financer la création des emplois résultant de la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail. Ce dispositif a encouragé la création d'emplois dans un secteur où les besoins étaient importants. Il n'a pas été envisagé de reconduire ni de prolonger ce dispositif, conçu comme transitoire. Toutefois, après une consultation des fédérations d'employeurs du secteur, il a été possible de dresser un état des lieux des besoins de financement nécessaires pour pérenniser les emplois qui montre, qu'au-delà des 35 heures, les difficultés les plus sensibles sont de nature structurelle. Pour le secteur social et médico-social, un examen au cas par cas des difficultés structurelles rencontrées par ces établissements a été opéré par les directions départementales des affaires sanitaires et sociales, au cours du premier semestre 2005. Une enveloppe de crédits d'assurance maladie de remise à niveau prioritaire de 25 millions d'euros est prévue pour renforcer le personnel au sein des structures existantes et améliorer ainsi le fonctionnement et la qualité de la prise en charge en établissement et service pour enfants et adolescents. Cette première enveloppe a été complétée d'une seconde enveloppe destinée au retour à l'équilibre des établissements structurellement en difficulté. Chaque comité technique régional et interdépartemental (CTRI) des directions régionales des affaires sanitaires et sociales a dressé une liste des structures en difficulté classées par ordre de priorité. Ont été sélectionnées par les CTRI les structures qui connaissent des difficultés au regard des besoins signalés sur la base d'indicateurs physico-financiers de ces structures en fonction des données régionales et départementales. Pour les opérations retenues, des conventions pluriannuelles de redressement et de retour à l'équilibre financier seront signées entre la DDASS et les organismes gestionnaires. L'ensemble de ces mesures devrait permettre aux établissements de mener à bien leurs missions par une amélioration qualitative et quantitative de la prise en charge et de l'accompagnement des personnes handicapées. Pour le secteur sanitaire, compte tenu du rôle important joué par les établissements du secteur privé non lucratif dans l'offre de soins, il a été décidé en 2005 de mettre en place un dispositif de soutien particulier pour les établissements sanitaires du secteur privé à but non lucratif connaissant des difficultés financières. Ces crédits doivent contribuer au rétablissement de la situation financière des établissements visés, dans le cadre de contrats de retour à l'équilibre conclus avec les agences régionales de l'hospitalisation. Ce dispositif s'intègre, plus largement, dans le cadre du passage progressif à la tarification à l'activité, qui exige d'importants efforts d'adaptation et de productivité de la part de certains établissements, qu'ils relèvent du secteur public ou du secteur privé. A cet effet, une première tranche de crédits de 30 millions d'euros a été déléguée dans le cadre de la circulaire DHOS n° 2005-473 du 1er mars 2005, suivie d'une enveloppe exceptionnelle de 100 millions d'euros allouée dans le cadre de la circulaire DHOS n° 2005 du 18 octobre 2005. Ces crédits ont pour objet d'atténuer globalement les difficultés financières générales de ces établissements, qu'elles soient liées aux tensions budgétaires, à des questions financières spécifiques, ou à des problèmes structurels.
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