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M. Christian Cambon souhaite appeler l'attention de M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer sur les incidences sur la circulation routière et l'économie locale de la fermeture d'un tronçon de la RD 68 à Rungis. Depuis le 13 février dernier, dans le cadre des travaux du Trans-Val-de-Marne (TVM), la voie Paul-Hochard de Rungis, qui constitue l'un des deux accès à l'autoroute A6 vers Paris, et longe le MIN, a été fermée à la circulation sans aucune information préalable des riverains et des usagers. Cette voie, sans statut reconnu, permettait l'accès direct à l'autoroute A6b depuis la zone hôtelière et était empruntée depuis plus de trente ans par de très nombreux automobilistes. Ce secteur dit « zone Delta » est au coeur d'un important dispositif d'échanges entre trois autoroutes - A6, A106, A86 - et la RD 65. Il reçoit de très importants flux de circulation liés aux pôles d'activité de Rungis - parcs Silic (12 000 emplois), Eurodelta, Sogaris, parc Medicis à Fresnes, parc de la Cerisaie à Chevilly-Larue et zone hôtelière (neuf hôtels, soit 1 000 chambres). Il reçoit aussi un fort trafic de transit depuis les villes limitrophes mais également en provenance du département de l'Essonne. C'est, en effet, dans ce secteur que convergent les deux seuls accès de l'autoroute A6, depuis Paris vers ces pôles et vers les communes voisines, ses seuls accès depuis la province, la seule liaison entre l'A6 et l'A86 depuis Paris et les accès de l'A86 depuis et vers Créteil et Versailles. Tous ces flux de circulation empruntent un seul et court tronçon de 500 mètres de la RD 65. Le caractère très sensible de cette configuration a été présenté à de nombreuses reprises aux représentants de l'Etat dans le département, et fait l'objet de plusieurs réunions. La fermeture de cette voie Paul-Hochard génère chaque jour de graves difficultés, des blocages de circulation. La capacité de l'accès A86-A6 depuis la RD 65, notamment depuis Chevilly-Larue, ne peut pas absorber la circulation supplémentaire. En outre, la signalisation directionnelle reste insuffisante. De nombreux automobilistes continuent de pénétrer depuis Rungis dans la zone hôtelière pour se rendre à Paris. En revenant sur la route départementale, ils contribuent encore davantage à sa saturation. Chaque matin et chaque soir, ce sont des embouteillages sans nom qui rendent cette zone parfaitement invivable et nuisent à la qualité de l'environnement et à l'accueil des résidents des hôtels. Le maire de Rungis a saisi tour à tour le conseil général du Val-de-Marne, la DDE, l'ADOR, la presse enfin, pour relayer le mécontentement des Rungissois devant la manière dont ce dossier a été abordé et le refus de prendre en compte les réelles difficultés de circulation. Or la DDE n'envisage pas de rouvrir cet accès à l'issue des travaux du TVM, bien que des solutions simples semblent exister. Il lui demande quelles mesures il compte prendre pour résoudre cette situation qui pénaliserait lourdement le fonctionnement et l'économie de tout ce secteur si elle était maintenue.
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