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Joëlle Garriaud-Maylam
Question écrite N° 22713 au Ministère des affaires


Appel à l'union nationale en Birmanie

Question soumise le 13 avril 2006

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'appel de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), parti d'opposition birman en exil dont le secrétaire général est le Prix Nobel de la Paix Madame Daw Aung San Suu Kyi, en vue d'initier en commun avec le régime militaire birman (SPDC) un plan de paix et de développement pour le pays. Afin de résoudre la grave crise humanitaire que connaît le peuple birman depuis des décennies, la LND a profité du 59e anniversaire du jour de l'union de la Birmanie pour faire cette ouverture au pouvoir en place, en sollicitant parallèlement l'aide de la communauté internationale pour soutenir cet effort de paix. Elle lui demande si la France compte répondre à cet appel, en soutenant notamment l'envoi d'une troïka de l'Union européenne en Asie pour discuter de la situation en Birmanie avec les gouvernements de l'ASEAN, de l'Inde et de la Chine, comme le demande le forum des Birmans en Europe dans son appel du 12 février.

Réponse émise le 25 mai 2006

La France attache une très grande importance à la situation en Birmanie. Le porte-parole du Quai d'Orsay s'est exprimé à plusieurs reprises sur les derniers développements de la situation dans ce pays. Le maintien en isolement de Mme Aung San Suu Kyi, leader d'un parti légal et ne faisant l'objet d'aucune procédure judiciaire connue à son encontre, constitue depuis de longs mois une grave atteinte au respect des droits de l'homme et une entrave au processus de réconciliation nationale souhaité par tous les Birmans. La France renouvelle en permanence aux autorités birmanes ses appels à une libération inconditionnelle du Prix Nobel de la paix ainsi qu'à celle de tous les prisonniers d'opinion. Plusieurs de nos partenaires de l'Union européenne et de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) partagent ces préoccupations. La France s'est donc associée ces derniers jours au renouvellement de la position commune et des sanctions européennes à l'encontre de la Birmanie. Elle a pris note de l'appel lancé par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et souhaite que les autorités birmanes s'engagent enfin dans un dialogue inclusif avec toutes les parties birmanes.

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