M. Roger Karoutchi attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'absence de parité pour l'accès aux postes nominatifs de l'éducation nationale.
Si l'éducation nationale compte deux tiers d'agents féminins et que 80% des professeurs des écoles sont des femmes, en revanche, elles ne sont que 17% parmi les professeurs d'université. De même, seules trois des trente et un recteurs d'académie sont des femmes et il n'y a que trois directrices d'administration centrale.
Alors que le Gouvernement lutte contre l'inégalité professionnelle persistante entre les hommes et les femmes dans le secteur privé, il serait également bien de pouvoir appliquer ces principes au secteur public.
Il lui demande ce qu'il compte mettre en place pour faciliter l'accès aux femmes aux postes nominatifs au sein de l'administration.
L'accès des femmes aux postes de responsabilité est une préoccupation commune à l'ensemble du Gouvernement. Il est exact que les résultats, tant dans le secteur privé que dans le secteur public, sont insuffisants du fait du vivier de recrutement trop restreint dans l'accès aux emplois fonctionnels (corps d'inspection, administrateurs civils, conseillers d'administration scolaire et universitaire notamment). C'est pourquoi il convient d'agir en amont afin que la part des femmes augmente dans les viviers. Toutefois, la part des femmes est plus importante dans les postes de responsabilité de l'administration centrale (31 % parmi les chefs de services et sous-directeurs) que dans les services déconcentrés. En termes d'organisation, le ministère a mis en place une mission parité auprès du directeur général de l'enseignement scolaire ainsi qu'auprès du directeur général de la recherche et de l'innovation.
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