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Robert Tropeano
Question écrite N° 24510 au Ministère de la défense


Répartition des effectifs de la gendarmerie en été dans l'Hérault

Question soumise le 21 septembre 2006

M. Robert Tropeano appelle l'attention de Mme la ministre de la défense sur la répartition des effectifs de la gendarmerie lors des périodes estivales dans le département de l'Hérault. Les maires de ce département ont récemment adopté une motion revendiquant une présence territoriale équilibrée des gendarmes pendant cette période. En effet, ils ont constaté que des effectifs significatifs de personnels sont massivement déplacés de leurs brigades de rattachement vers le littoral. Si le renforcement de ces effectifs se justifie sur les espaces littoraux en été, il est regrettable qu'il soit effectué au détriment du reste du territoire qui accueille également un nombre croissant de touristes, multipliant parfois la population locale par dix, notamment dans les hauts cantons. Pour des raisons évidentes de sécurité, il lui demande de ne pas considérer uniquement les espaces où la présence touristique est la plus importante, afin de ne pas négliger les autres parties d'un territoire également concernées par une augmentation temporaire de population.

Réponse émise le 10 mai 2007

Prenant en compte l'augmentation de la population dans les zones touristiques durant la saison estivale, la gendarmerie nationale organise chaque année la répartition de ses effectifs dans l'Hérault en fonction des renforts de gendarmes mobiles et d'élèves-gendarmes disponibles, permettant à toutes les unités, y compris celles éloignées de la zone littorale du département, d'assurer leurs missions. Ainsi, en 2006, aucun militaire des brigades des cantons de l'intérieur du département n'a été déplacé vers le littoral dans le cadre du dispositif estival mis en place par la gendarmerie dans l'Hérault. En tout état de cause, les flux de population que connaissent, en été, les cantons éloignés de la côte ne se traduisent pas par une augmentation de la délinquance dans ces secteurs, à la différence de ce qui est constaté sur le littoral du département. À titre d'exemple, 299 délits ont été constatés entre le 1er juillet et le 31 août 2006 à Valras, et 411 à La Grande-Motte, contre seulement 12 sur la commune de Saint-Chinian, éloignée de la zone littorale. C'est donc prioritairement au profit des brigades de la zone littorale que sont répartis les gendarmes mobiles et les élèves-gendarmes, préservant de ce fait la capacité opérationnelle des autres brigades. Enfin, le commandement veille à toujours être en mesure d'opérer des rééquilibrages si des phénomènes de délinquance inhabituels sont constatés, des renforts pouvant à tout moment être notamment envoyés dans les cantons éloignés du littoral.

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