Mme Gisèle Printz attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur les inégalités salariales entre hommes et femmes dans le monde du sport, et plus particulièrement dans le tennis.
En effet, alors que le tennis féminin est aujourd'hui reconnu sur le plan sportif et médiatique, un écart demeure dans des dotations attribuées lors du tournoi de Roland Garros. A rang identique, la dotation d'une joueuse est inférieure de près de 10% à celle d'un joueur.
Il est difficilement acceptable que la France persiste dans cette voie, alors qu'à travers le monde tous les autres tournois internationaux considèrent le tennis féminin à l'égal du tennis masculin.
C'est pourquoi, elle lui demande s'il entend rencontrer les responsables de la Fédération française de tennis afin qu'une égalité de traitement et de considération soit établie lors des prochains internationaux de France.
Le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative mène, en lien étroit avec l'ensemble des fédérations sportives, une politique volontariste afin de réduire durablement les inégalités d'accès à la pratique et aux fonctions dirigeantes entre les hommes et les femmes. L'équité de la reconnaissance médiatique et de la valorisation financière des performances réalisées par les sportives et les sportifs lors des compétitions sportives majeures est une valeur essentielle à laquelle le ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative (MJSVA) est particulièrement attaché, et qu'il a d'ailleurs toujours appliquée pour les primes remises aux sportives et sportifs ayant conquis une médaille aux jeux Olympiques. Les relations tutélaires et de confiance entretenues par le MJSVA avec la Fédération française de tennis, en charge de l'organisation des Internationaux de France, ont permis d'aboutir, progressivement et conformément à l'engagement régulièrement exprimé par la Fédération depuis 2005, à une dotation financière rigoureusement équivalente, en 2007, entre les compétitions féminines et masculines, en simple comme en double. En 2006, déjà, une dotation identique avait été offerte aux vainqueurs des tableaux de simples féminins et masculins à hauteur de 940 000 EUR. Elle a été portée à un million d'euros pour l'édition 2007. La Fédération française de tennis profite de l'aboutissement de cette démarche pour organiser, cette année, simultanément au tournoi de Roland-Garros, une épreuve officielle de tennis en fauteuil, en simple et en double, dotée de manière équivalente entre les compétitions féminines et masculines. Les quatre tournois du « grand chelem » organisés sous la tutelle de la Fédération internationale de tennis garantissent désormais l'égalité de traitement financier entre les hommes et les femmes, Roland-Garros et Wimbledon ayant prévu d'aligner les dotations en 2007.
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