Question soumise le 5 juillet 2007

Un éditeur a pris l'initiative de flouter dans un manuel d'histoire de 5ème la reproduction d'une miniature persane du XIIème siècle censée montrer un portrait de Mahomet.

Au moment où l'affaire dite des « caricatures » pose le problème de la liberté d'expression en Europe, M. Jacques LEGENDRE s'inquiète d'un tel acte d'autocensure. Il demande à M. le Ministre de l'éducation nationale quelles recommandations il compte émettre pour défendre dans les services dont il a la responsabilité la liberté pédagogique et la liberté d'expression.

Réponse émise le 11 octobre 2007

Les éditeurs ont entière liberté éditoriale et les manuels scolaires ne reçoivent aucune certification, ni préalable ni postérieure des autorités académiques. Quant à leur choix, il revient aux enseignants sous la responsabilité du chef d'établissement ou du conseil des maîtres dans le premier degré. Dans l'exercice de ce choix, la conformité des manuels scolaires aux programmes nationaux, leur rigueur scientifique et leur respect scrupuleux des diverses opinions sont des critères qui doivent être pris en compte. Les manuels scolaires sont d'importants auxiliaires pédagogiques, mais c'est aux professeurs que revient la responsabilité de la mise en oeuvre des programmes qui font une place importante à l'analyse documentaire : le ministère renouvelle son entière confiance aux enseignants et aux professeurs d'histoire en l'occurrence pour aider leurs élèves à acquérir les méthodes d'analyse scientifique des documents qui sont proposés à l'étude et à celle des documents iconographiques en particulier.