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Gisèle Printz
Question écrite N° 436 au Ministère de l'éducation


Option de langue régionale des pays mosellans au baccalauréat

Question soumise le 5 juillet 2007

Mme Gisèle Printz attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur une circulaire du 23 octobre dernier émanant du rectorat de l'académie de Nancy-Metz, modifiant le déroulement de l'épreuve optionnelle « langues régionales des pays mosellans » anciennement « langues et cultures régionales ».

Il s'agit d'une application stricte de la note de service 2001-091 du 30 mai 2001 émanant du ministère, texte que les précédents recteurs et inspecteurs d'académie avaient adapté à la situation mosellane. Malheureusement, l'application rigoureuse de ce texte porte un coup fatal à l'option.

En effet, depuis sa création, elle permettait chaque année à environ 300 élèves de présenter un dossier personnel et original portant sur la Moselle. Les sujets étaient très variés et portaient sur la linguistique, la littérature, l'environnement, l'histoire, ainsi que les arts et la tradition populaire.

La circulaire impose que désormais la présentation porte sur une étude de texte et se fasse uniquement en dialecte francique, parlé par seulement 2 à 4 élèves par an. Le centre de Metz devra donc fermer ainsi que les autres centres d'examens du département, privant ainsi de nombreux élèves d'une opportunité culturelle originale.

C'est pourquoi, elle lui demande, plutôt que de supprimer une option qui permettait aux bacheliers de s'ouvrir sur leur environnement et leur passé, s'il ne serait pas envisageable de mener une réflexion visant à étendre cette épreuve à tout le territoire.

Réponse émise le 25 octobre 2007

L'épreuve facultative de « langues régionales des pays mosellans » au baccalauréat a été mise en place par arrêté du 17 septembre 1991. Sa définition d'épreuve, fixée par note de service n° 91-254 du 17 septembre 1991 prévoyait la conception et la présentation d'un dossier dans la langue de son choix : français, allemand ou dialecte. En 2006, 1 456 candidats au baccalauréat général et 193 au baccalauréat technologique s'étaient inscrits à cette épreuve. Elle avait mobilisé 88 interrogateurs soit dialectophones, soit germanophones. Néanmoins, une minorité de candidats (5 %) avait utilisé le dialecte ou l'allemand dans le cadre de cette épreuve. À partir de la session 2008 du baccalauréat, cette épreuve sera organisée selon la définition d'épreuve fixée par note de service n° 2001-091 du 30 mai 2001 parue au Bulletin officiel n° 23 du 7 juin 2001 qui s'applique à toutes les épreuves facultatives de langues vivantes et de langues régionales dont les langues régionales des pays mosellans font partie. Cette nouvelle définition d'épreuve va permettre de valoriser les « langues régionales des pays mosellans » puisque l'évaluation portera non seulement sur la culture francique mais également sur le niveau linguistique du candidat qui pourra choisir, lors de son interrogation, d'utiliser l'une des trois variantes dialectales : le francique rhénan, le francique mosellan et le francique luxembourgeois. Afin de préparer les élèves qui souhaitent présenter cette épreuve, un enseignement de langue régionale est progressivement mis en place dans les lycées situés en zone dialectale qui en feront la demande, sous forme d'ateliers linguistiques. L'enseignement est assuré de la classe de seconde à la classe terminale, sous réserve d'un effectif suffisant. Le premier lycée qui offre cette option est le lycée Hélène-Boucher à Thionville. Il doit être en mesure d'accueillir, à la rentrée les élèves qui suivent un enseignement de francique luxembourgeois sur le secteur de Sierck-les-Bains. D'autres implantations suivront dans l'académie de Nancy-Metz en fonction des moyens disponibles et des compétences repérées chez les enseignants.

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