M. Marcel Rainaud attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur la nécessité de mettre en œuvre une réelle politique de prévention du cancer de l'utérus.
Chaque année, sur l'ensemble du territoire national, ce sont 3400 nouveaux cas de cancer de l'utérus qui sont diagnostiqués, et 1000 décès par an sont directement liés à cette pathologie.
Ces cas de cancer de l'utérus sont, dans leur grande majorité, provoqués par le papillomavirus humain, infection virale qui est la maladie sexuellement transmissible la plus fréquente dans le monde.
Depuis la fin de l'année 2006, les jeunes femmes disposent d'un vaccin efficace dans plus de 70% des cas contre le papillomavirus humain (HPV), préconisé pour les adolescentes n'ayant pas encore eu de rapports sexuels, et dont le Conseil supérieur d‘hygiène publique de France recommande la généralisation chez les jeunes filles dès 14 ans.
S'il constitue une avance médicale de grande ampleur, son prix élevé, de l'ordre de 500 euros, est prohibitif pour de nombreuses jeunes femmes. Il s'agit ici d'un véritable enjeu de santé publique.
Il lui demande ce qu'elle entend mettre en œuvre à la fois pour généraliser ce vaccin à travers une campagne nationale en direction des jeunes femmes, mais aussi pour assurer le remboursement du HPV afin qu'aucune inégalité ne puisse exister face au cancer de l'utérus.
La ministre de la santé, de la jeunesse et des sports a signé le 5 juillet dernier l'arrêté modifiant la liste des spécialités pharmaceutiques remboursables aux assurés sociaux. Le vaccin contre le papillomavirus (HPV) est désormais remboursé à 65 % par la sécurité sociale. La prise en charge de ce vaccin concerne les jeunes filles âgées de quatorze ans et les jeunes filles et jeunes femmes de quinze à vingt-trois ans qui n'auraient pas eu de rapports sexuels, ou au plus tard dans l'année suivant le début de la vie sexuelle. Ces indications reprennent les recommandations faites par le Conseil supérieur d'hygiène publique de France. Toutefois, la vaccination ne dispensera pas les femmes d'un dépistage régulier par frottis cervico-utérin.
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