M. Philippe Madrelle appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le nombre très important des heures de cours dans les lycées français, un des plus élevés au sein de la Communauté européenne. C'est ainsi qu'un élève de seconde peut avoir cours de 8h à 12h et de 13h à 18h quand ce n'est pas 19 heures ; les matières fondamentales peuvent être enseignées au cours de ces deux dernières heures de fin d'après-midi ; il va de soi que l'attention du lycéen ne sera pas à la hauteur des exigences de l'enseignant. Il arrive également que des matières optionnelles soient enseignées aux heures du déjeuner, de la cantine. Au moment où les professionnels de la santé multiplient les informations sur la nécessité d'une alimentation saine et équilibrée, au moment où l'on connaît l'importance du rôle d'une pratique d'une discipline sportive ou culturelle, cette lourdeur des emplois du temps apparaît contradictoire et surprenante. Selon un sociologue, les lycéens consacrent entre les cours, les devoirs et les transports 55 heures par semaine à l'école. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser quelles mesures il entend prendre afin que les lycéens puissent bénéficier du fameux aménagement du temps scolaire et de meilleures conditions de scolarité.
La lourdeur des horaires de cours des lycéens français par rapport à leurs homologues des autres pays européens est une des questions qui retiennent toute l'attention du ministre de l'éducation nationale. Cette surcharge horaire et la multiplicité excessive des options, qui entraîne dans certains cas une dispersion de moyens, s'effectuent au détriment d'actions pédagogiques prioritaires comme la lutte contre l'échec scolaire ainsi que l'a souligné le rapport d'audit sur la grille horaire des enseignements au lycée général et technologique réalisé en mars 2006. S'agissant de la situation actuelle dans ce domaine, il convient de souligner les progrès réalisés dans le sens d'une plus grande souplesse laissée aux établissements scolaires du second degré qui disposent d'une autonomie accrue en matière pédagogique et éducative portant sur l'organisation du temps et de la vie scolaires. Le conseil d'administration définit en effet les principes de cette organisation. Dans ce cadre, le chef d'établissement établit l'emploi du temps des élèves et répartit les horaires de cours réglementaires en veillant, dans la mesure du possible, à maintenir pour chacun un rythme scolaire équilibré.
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