M. Yves Krattinger appelle l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur les éventuels risques engendrés par la généralisation de deux vaccinations dites « anti-cancéreuses ». Actuellement deux vaccins relevant de cette catégorie sont commercialisés en France : le vaccin contre le virus de l'hépatite B, permettant de se prémunir de l'apparition d'un cancer du foie, et le vaccin contre certains papillomavirus humain (HPV) à l'origine de cancers du col de l'utérus. En mars 2007, le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) a appelé à la vaccination généralisée des jeunes filles âgées de 14 ans contre les infections virales sexuellement transmissibles dues à des papillomavirus humains de différents types. Or, comme pour la vaccination contre l'hépatite B, les interrogations demeurent nombreuses quant à l'efficacité réelle de ces vaccins et quant aux effets secondaires observés après vaccination. À ce jour, plusieurs études et avis contradictoires ont été émis quant à l'opportunité d'une telle campagne de vaccination. Il lui demande donc de lui indiquer si une étude sérieuse et de grande ampleur a été initiée sur les éventuels risques et conséquences de la vaccination contre l'hépatite B et les risques le cancer du col de l'utérus.
L'hépatocarcinome survient presque toujours sur une maladie hépatique, cirrhose dans plus de 90 % des cas ou hépatite chronique virale préexistante, au terme d'une évolution de deux à trois décennies. L'hépatite B peut donc représenter un facteur de risque d'apparition du cancer du foie. Depuis la mise sur le marché des vaccins contre le virus de l'hépatite B environ 33 millions de personnes ont été vaccinées en France. La vaccination est aujourd'hui surtout recommandée chez les personnes à risques. L'évolution de la couverture vaccinale depuis 1998 jusqu'à ce jour montre des taux de vaccinations insuffisants, voire faibles chez le nourrisson (< 30>
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