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Jacques Mahéas
Question écrite N° 3993 au Ministère de l'éducation


Avenir des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED)

Question soumise le 10 avril 2008

M. Jacques Mahéas attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'inquiétude des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) quant aux moyens nécessaires pour le maintien et le renforcement de leur mission.

Ces réseaux, créés en 1990, assurent, sur le temps scolaire, et en partenariat avec les enseignants et les familles, des actions de prévention pour lutter contre les risques d'échec. Or, les intervenants qui animent ces réseaux de prévention et d'aide sont particulièrement inquiets quant à leur avenir, en raison notamment d'une baisse du nombre de postes de rééducateurs, de l'insuffisance des effectifs en formation initiale, de la réduction du temps de formation continue des rééducateurs, voire de son absence. Les orientations des précédents gouvernements, qui ont abouti à l'éparpillement des moyens, laissent augurer une réelle menace sur ce dispositif qui a pourtant fait ses preuves et qui est particulièrement adapté aux zones d'éducation prioritaire.

Aussi, il lui demande de bien vouloir lui communiquer le bilan de l'action des RASED, ainsi que les dispositions qu'il compte prendre pour le maintien et le développement de ces réseaux.

Réponse émise le 21 août 2008

La durée de l'enseignement scolaire dans le premier degré est désormais fixée à vingt-quatre heures hebdomadaires dispensées à tous les élèves auxquelles s'ajoutent deux heures au maximum d'aide personnalisée en très petits groupes pour les élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages. Ces deux heures, dégagées dans l'emploi du temps des enseignants, viennent renforcer l'action des maîtres et la différenciation pédagogique qu'ils mettent en oeuvre dans la classe dans le cadre des PPRE (programmes personnalisés de réussite éducative) avec, le cas échéant, la participation d'autres maîtres, notamment les enseignants spécialisés. Il s'agit de proposer une réponse adaptée à chaque élève. Dans ce nouveau contexte, le rôle des enseignants qui exercent dans les RASED devra évoluer. Il conviendra notamment que l'action de ces personnels soit mieux centrée sur les écoles où le nombre et la nature des difficultés rencontrées par les élèves sont plus importants qu'ailleurs. Cela aura, en outre, l'avantage d'éviter une dispersion inutilement coûteuse et de cibler les interventions spécialisées sur la plus grande difficulté. Concernant la formation, il y a eu en 2004 une profonde modification, celle-ci n'a plus la forme théorique qu'elle avait et est devenue aujourd'hui une formation en alternance plus individualisée et plus proche de la réalité des situations d'exercices. Les recteurs disposent des moyens financiers à la mise en oeuvre des formations de spécialisation. Ces moyens sont ainsi gérés au plus près des besoins locaux selon des priorités qui mettent en avant les exigences de spécialisation liées à la prise en charge du handicap avant toute autre.

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