Mme Gisèle Printz appelle l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur l'absence de mesures effectives concernant la formation initiale des médecins généralistes, qui menace l'accès aux soins de la population.
En effet, si le statut universitaire a récemment été voté pour les enseignants de médecine générale, il n'y a toujours aucun titulaire de la discipline, 18 mois après la création d'une option médecine générale au sein de la sous-section 53-01 du conseil national des universités. De plus, il semble que les premières nominations soient repoussées à 2009 contrairement à tous les engagements.
Elle lui rappelle que l'enseignement et les fonctions universitaires sont assurés par « militantisme » et dévouement par des enseignants non titulaires : 130 à mi-temps, rémunérés moins de 40 % de la rémunération des titulaires pour un travail équivalent, pour plus de 6.000 internes du DES de médecine générale ; ils gèrent le cursus de ces internes dans un ratio de un équivalent temps plein pour 100 internes, ratio 10 fois inférieur à celui de toutes les autres disciplines.
Elle dénonce en outre le fait que seuls 3 postes équivalents temps plein, soit 8 créations de postes d'associés, ont été annoncés pour la rentrée prochaine contrairement aux promesses de rattrapage faites devant les parlementaires. La situation est tout aussi dramatique en ce qui concerne le statut des enseignants associés, maîtres de stage ou enseignants cliniciens ambulatoires (ECA) en médecine générale.
Elle lui demande donc si elle compte prendre des mesures que les principaux intéressés qualifient de nécessité impérieuse en faveur de l'enseignement de la médecine générale.
La mise en place de la filière universitaire de médecine générale est une des conclusions importante des états généraux de l'organisation de la santé (EGOS). La ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative travaille très concrètement, avec le concours du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, au déploiement de cette filière dès la rentrée 2009, la loi votée au Parlement à l'unanimité le 29 janvier 2008 ayant permis d'en fixer le cadre légal. En 2008, des postes de chefs de clinique ont été ouverts en médecine générale. Ce mouvement va être amplifié et encadré pour que la discipline universitaire de médecine générale prenne toute la place qui doit être la sienne et renforce ainsi la médecine générale de premier recours comme pierre angulaire du système de santé.
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